Caïd Essebsi : Le gouvernement n’a d’autres alternatives que d'augmenter les prix pour rétablir les équilibres financiers


Le président de la République, Béji Caïd Essebsi s’est dit vendredi pleinement conscient des mesures douloureuses contenues dans la Loi de finances.
Tout en regrettant l’augmentation des prix, Caïd Essebsi a estimé que « le gouvernement n’a d’autres alternatives que de prendre de telles mesures pour rétablir les équilibres financiers ».
« Bien que le gouvernement ait rencontré des difficultés au cours de l’année écoulée, il a quand même réussi à mettre en application des points du Document de Carthage et à réaliser des résultats respectables », a déclaré le chef de l’Etat à l’ouverture de la réunion des signataires du Document de Carthage.
Selon lui, « le gouvernement a réussi a réaliser un taux de croissance de 2,2%, à franchir des pas importants en matière de lutte contre la corruption, à améliorer la situation sécuritaire dans le pays et à booster le tourisme ».
« Le gouvernement a toutefois rencontré des difficultés particulièrement en termes de création de postes d’emploi, d’instauration d’un nouveau modèle de développement pour les régions intérieures et de reprise de la cadence de production de plusieurs secteurs, à l’instar des phosphates et des hydrocarbures », a-t-il souligné.
A cette occasion, le président de la République a émis le souhait de voir l’année 2018 être une année charnière à même de permettre d’aplanir les difficultés, de redresser la situation difficile que traverse le pays, de mener à bien les élections municipales et de mette en place l’ensemble des instances constitutionnelles.
Par ailleurs, Caïd Essebsi a dit regretter l’absence du parti Al-Jomhouri de la réunion.
« Il a peut-être ses raisons et nous les respectons », a-t-il dit, s’interrogeant d’autre part sur les motifs du retrait du parti Afek Tounes du gouvernement.
Evoquant la prochaine élection présidentielle, a déclaré en substance : « j’encourage tout candidat à la présidentielle et je le conseille de se préparer, parce que la Tunisie a besoin de mener à terme son processus démocratique".
"Je vais me tenir à égale distance de tous", a-t-il promis.



