Don d'organes : La mentalité du Tunisien n'évolue pas

Le centre national de la promotion de la Transplantation d'organes a tenu jeudi une conférence de presse à l'occasion de la célébration, le 17 octobre prochain de la journée mondiale du don d'organes et de la greffe.

Dans une déclaration accordée au correspondant de Jawhara FM, la directrice du centre, Rafika Bardi, a déploré le manque de sensibilisation du citoyen tunisien quant à l'urgence du don d'organes et sa contribution à sauver des vies.
Si les donneurs vivants d'organes sont assez trouvables, le don d'organe par des individus en état de mort cérébrale demeure difficile à atteindre dans la mesure où les médecins sont confrontés à l'accord nécessaire de leurs familles.
Le taux de refus du don d'organes par les familles du patient en état de mort cérébrale est assez conséquent même s'il est passé de 90% en 2012 à 70% en 2015, a indiqué la responsable.
Le centre fait état de 10 mille patients atteints d'insuffisance rénale en phase terminale en Tunisie, leur état nécessite donc une greffe de rein pour échapper à la dialyse à vie. Malheureusement seulement 1500 parmi eux sont inscrits sur la liste d'attente du centre vu le manque de donneurs.
Certains patients sur la liste d'attente peuvent attendre jusqu'à 10 ans avant de trouver un donneur compatible. En 2015, seulement 94 transplantations de reins ont pû être opérées.
La directrice du centre national de la promotion de la Transplantation d'organes a par ailleurs fustigé l'existence de trafic d'organes en Tunisie appelant le Tunisien à avoir confiance aux structures médicales et les médecins à promouvoir davantage la culture du don d'organes.

N.M.