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Chronique08/08/2018 à 13:12

Du retour d’Ulysse à Djerba

Du retour d’Ulysse à Djerba

Par Mansour M’henni

L’occasion m’a été donnée d’assister à une belle soirée du Festival International Ulysse-Djerba consacrée au spectacle « Le Carnaval » d’Ihsen Eddouss qui a réussi une parfaite communion avec le public sur un genre artistique où la voix mélodique et le mouvement rythmé deviennent corps dansant et ambiance de rassemblement dans un bonheur partagé et une liesse généreuse.

Le Festival d’Ulysse était en interruption et il a fallu la mobilisation d’un groupe de jeunes djerbiens ayant trouvé auprès du ministre des Affaires Culturelles Mohamed Zinelabidine, un précieux encouragement et un appui conséquent pour lui redonner vie et pourvoir l’île d’un nouvel élan culturel qui lui est historiquement inhérent et qui est inséparable de son développement intégral, surtout sur les plans économique et social, avec en particulier une stratégie de tourisme culturel de plus en plus prenante dans tout le pays, surtout à Djerba. A l’occasion, le ministre des Affaires Culturelles était là, en tenue décontractée, discutant avec le comité d’organisation les problèmes rencontrés et les perspectives envisagées. Présent aussi le gouverneur de Médenine dont le soutien et celui du ministère du tourisme ont été particulièrement loués.

A propos du gouverneur aussi, lors d’une discussion à bâtons rompus, les auditeurs ont réagi sympathiquement à un de ses commentaires ainsi formulé : « Si j’en avais le pouvoir, je remplacerais les facultés de droit par des facultés de devoir ». La phrase a l’air d’une boutade et a sans doute été ainsi prise par la plupart des présents, mais n’est-elle pas d’une telle actualité que, sans aller jusqu’à la mettre en pratique (ce qui créerait un séisme difficile à contenir), on pourrait au moins en adopter l’état d’esprit ? Que serait la Tunisie si tous ses citoyens s’employaient d’abord à s’acquitter de leurs devoirs avant de se mobiliser entièrement pour ce qu’ils considèrent comme leurs droits ? Au fond, y a-t-il vraiment en démocratie civilisée une logique du droit indépendante de celle du devoir ? Il serait bon d’en débattre !

Cela me ramène à évoquer une autre question concernant la façon dont certains médias (je dis bien « certains ») donnent l’air de discuter la question culturelle, mais conduisent cette discussion dans le sens d’un agenda politique particulièrement orienté contre le gouvernement. Je ne tiens pas particulièrement à défendre quiconque, ni le gouvernement ni un autre intervenant ; mais je dis que, pour la Tunisie d’aujourd’hui, une part d’objectivité s’impose si l’on veut inscrire son action dans l’intérêt de la patrie plutôt que dans celui d’un parti ou d’un autre tireur de ficelles.

Je crois que la Tunisie gagnerait à sortir de la frénésie des dernières années où l’on défendait le principe que les médias devaient être dans le rang de l’opposition, car une telle logique ne saurait être constructive. Les médias sont un pont entre deux rives… Cela aussi est un grand débat qui gagnerait à s’ouvrir dans la sérénité, dans l’argumentation rationnelle et dans la relativisation des choses.

Pour rester dans la discussion de la question culturelle, on oublie souvent d’évoquer tout ce qui a été réalisé ces deux dernières années, à tous les niveaux d’intervention du ministère de tutelle, et dans toutes les régions du pays. Si cela ne relève pas d’une stratégie étudiée, à objectifs clairs, il y aurait à revoir le sens même du mot « stratégie ». Quant aux manifestations culturelles qui sont organisées, force est d’attirer l’attention sur les remarques suivantes :

 1 – Discuter la pertinence de l’investissement dans la culture, « alors que des gens sont pauvres ou ont faim », nous dit-on, est contraire à toute logique d’un Etat mû par une Loi de Finances annuelle, votée par le parlement, avec un budget spécifique pour chaque secteur, géré par le ministère de tutelle dans cet objet et non un autre.

 2 – Discuter les programmes des festivals est certes permis à tous, encore faut-il constater que ces discussions retombent toujours dans les contradictions internes. Pour tout dire en peu de mots, ces manifestations ne peuvent pas se limiter aux productions nationales ; elles ne peuvent pas limiter les grands spectacles à un ou deux festivals, surtout qu’on parle partout de discrimination positive des régions de l’intérieur ; etc. L’essentiel à retenir, à ce propos, c’est que ces programmes ne sont pas dictés par le ministère des affaires culturelles, mais par une société civile appuyée par le ministère.

Quant à ceux qui, profitant du direct médiatique, n’hésitent pas à avancer de faux chiffres, convaincus qu’il serait difficile d’en rectifier l’impact, autant ne pas trop en parler, non sans en être désolé… pour le pays.

Economique Jawhara FM

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