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Chronique26/11/2016 à 09:22

Gouvernement et UGTT entre l’impasse et la sagesse

Gouvernement et UGTT entre l’impasse et la sagesse

Mansour M’henni 

On ne peut pas éviter le mot « bras de fer » pour désigner le rapport présidant à la négociation de la divergence actuelle des positions respectives du gouvernement et de l’UGTT, concernant la mise en application d’un accord de 2015 sur les augmentations des salaires dans le secteur public.

La situation est d’autant plus délicate que la Loi des finances 2017 en dépend, indépendamment du vote qui lui est pratiquement acquis à l’ARP.

En effet, il s’agit de tout un climat social qui sera favorable ou non à la démarche gouvernementale en lui fournissant, ou non, les conditions de sa faisabilité. Cela dépend certes de tous les intervenants, autrement dit de toutes les composantes de la société, depuis les instances et les institutions du pouvoir jusqu’au plus simple citoyen ; mais cela dépend particulièrement de l’UGTT qui détient toujours les rênes des mouvements sociaux et de ce fait la commande du travail, celui-ci étant le nerf moteur de tout développement et de toute productivité, donc la vraie source de richesse.

En fait, à cette heure encore, l’UGTT campe fermement sur sa position de refus des propositions du gouvernement, arguant le refus du manquement à un accord entendu et publié au Journal officiel de la République tunisienne parce que, ce faisant, c’est la catégorie sociale la plus vulnérable qui supporterait l’effet de la crise, pour d’autres catégories supposées devoir le faire avant les ouvriers et les fonctionnaires. L’argument était convaincant même si de nombreux citoyens, même parmi les lésés, trouvaient le sacrifice concevable.

Cependant, le gouvernement est allé finalement assez loin dans la révision et l’assouplissement de sa position de départ, garantissant surtout que, mis à part l’échelonnement des augmentations salariales décidées, les valeurs respectives des montants entendus seront toutes respectées et commenceront en 2017. A présent donc, un blocage aussi strict paraîtrait peu logique de par la philosophie même de l’UGTT, historique et tout à son honneur, préconisant le dialogue réceptif et la collaboration solidaire au service de la patrie.

Cela est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que l’autre partenaire du dialogue social, en l’occurrence l’UTICA, a réitéré sa prédisposition à reprendre les discussions et la négociation, mais dans des conditions sereines et à l’écart des lieux des tiraillements politiques et de leurs agents de manipulation et de propagande.

De fait, au-delà de tous les discours pompeux de certaines personnes, force est de reconnaître qu’à l’intérieur de l’UGTT, les choses sont assez complexes et les enjeux par trop déterminants, même si à chaque fois c’est le contraire qui est affirmé. Il y a évidemment son prochain congrès qui est par trop présent, malgré le refus réitéré qu’il n’a aucun rôle dans la position actuelle de l’UGTT sur la question de l’heure. La centrale syndicale (elle continue d’avoir ce statut, de fait, même après le pluralisme syndical) est un territoire privilégié des tendances et des idéologies politiques les plus variées ; mais il est aussi, chez nous, apparemment même après la consécration du pluralisme politique, le lieu de la mise en abyme du duel sempiternel entre le pouvoir en place et l’opposition.

Aujourd’hui, ce duel interne semble se jouer, (en catimini et dans une discipline qui rappelle celle des structures usant de la démocratie comme l’instrument même de l’autorité), entre la gauche la plus rigide et un centre assez souple, car ouvert sur l’échange interactif. Aujourd’hui encore, c’est le premier clan qui est dominant et ce sont ses règles qui commandent le dialogue avec le gouvernement, s’il y a vraiment dialogue. En effet, l’argument de l’UGTT devient à présent une question de principe et c’est ce dernier qui est défendu et non « le pain du pauvre et du syndiqué ». Or l’urgence, ici et maintenant, est d’ordre pratique et non de l’ordre du principe. Il s’agit de sortir le pays de l’impasse et de veiller, après, à toujours militer pour que les principes demeurent des amers sur la voie des lumières.

Toutefois, notre conviction est ferme quant à la sagesse qui finira par avoir raison de ces moments de ballotage, car les Tunisiens, individuellement ou structurellement, ne sauraient accepter de voir leur pays dégringoler aussi vertigineusement et aussi précipitamment vers le gouffre menaçant.   

Economique Jawhara FM

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