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Chronique24/02/2017 à 09:28

Le cas Néji Jalloul et l’interaction entre syndicats et gouvernement

Le cas Néji Jalloul et l’interaction entre syndicats et gouvernement

Par Mansour M’henni 

L’affaire Néji Jalloul ne cesse de prendre des dimensions de plus en plus importantes, au point de toucher à des questions fondamentales ayant trait au fonctionnement des structures de l’Etat et aux rapports sociaux en général. 

Peut-être faut-il alors en parler dans le maximum de sérénité possible et éviter les débats et les comportements qui sortent du cadre strict à l’intérieur duquel l’affaire devrait être étudiée et résolue.

Disons-le d’emblée, N. Jalloul n’est le meilleur ni le pire des ministres, comme d’aucuns se plaisent, d’un côté ou d’un autre, à le soutenir, plus pour attiser le feu de la discorde que pour esquisser la voie de la concorde. On dirait de lui la maxime très connue : homme et rien d’humain ne lui est étranger ! En effet, il n’a pas manqué d’audace, mais il n’a également pas manqué de maladresse : depuis le gouvernement Essid et, avec moins de provocation gratuite, dans le gouvernement Youssef Chahed. Normal donc qu’il ait autant d’amis que d’ennemis, autant de partisans que d’opposants. Le pire est que ces sentiments agissent au croisement de l’individuel et de l’institutionnel, avec des retombées indésirables sur ce dernier.

Cet abcès, de plus en plus pénible pour le corps social, celui de la polémique autour du ministre de l’Education, est en train d’affecter sérieusement le cours normal des écoles et même, à moyen terme, les rapports entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Je parle d’abcès à bon escient parce que l’allure du phénomène est franchement maladive, avec une focalisation obstinée des syndicats des enseignants sur une seule revendication centrale (tout le reste n’étant que littérature) exigeant la destitution du ministre ou au moins son remplacement à la tête du ministère de l’Education.

A en juger rationnellement, force est de dire que cela fausse totalement les objectifs et l’éthique même de la lutte syndicale, surtout qu’il serait très fâcheux de voir le gouvernement céder à une telle pression. En effet, il n’est pas du ressort des syndicats de nommer ou d’écarter un membre du gouvernement, sauf peut-être au départ, lors d’une négociation pour coalition ou tout autre partenariat avec le gouvernement. Cela devrait être clair dans l’esprit à la fois des militants et des responsables des syndicats. Quant au gouvernement, il a des comptes à rendre devant le parlement, qui est le représentant légitime du peuple, car démocratiquement élu, au même titre que le président de la République. D’ailleurs, de ce même point de vue, le ministre de l’Education se trompe en disant que ceux qui veulent son départ doivent attendre les prochaines élections parce qu’il n’est pas élu à ce poste et qu’il dépend étroitement de la décision du président du gouvernement, en tout cas de par le fonctionnement régulier des choses. Sans parler de la provocation que véhiculerait une telle déclaration.

Cependant, un syndicat a tous les droits d’évaluation, de critique et de participation à la politique de son secteur. Pour ce faire, il s’exprime par tous les moyens autorisés et disponibles, sans une personnalisation par trop subjective, parce que celle-ci affaiblit l’argumentation et détourne de l’essentiel. Mais, dans cette perspective, le syndicat devrait, dans ses commissions, internes ou ouvertes à d’autres intervenants, procéder à une évaluation profonde et concevoir des propositions pertinentes. Alors seulement sa lutte prendrait son vrai sens et pèserait de son poids réel et conséquent.

Dans le même ordre d’idées, à présent que ni l’Etat ni l’UGTT ne sont sous la pression d’élections déterminantes, ces questions pourraient être discutées et entendues au niveau des premiers responsables qui essaieraient de raisonner leurs bases respectives et qui, faute d’une vraie paix sociale contractée et assumée, offriraient ainsi au pays les conditions du minimum de tensions sociales et le contexte le plus favorable à une bonne relance de la dynamique de développement.

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