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Chronique28/03/2017 à 10:14

Le "vivre ensemble", en Libye

Le

Pr. Khalifa Chater

La Faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis vient de publier les actes du colloque " le vivre ensemble", en Libye, organisé en collaboration avec le Centre de Recherche de Benghazi et le  laboratoire  tunisien de l'économie médiévale  (Tunis, 5 - 6  mai 2016). 

Le traitement de la question libyenne affirmait Riyadh Ben Khalifa, coordinateur du colloque et de la publication a "des dimensions humaines et symboliques profondes".  Son peuple vit "le péril sécuritaire, qui oblige un grand nombre  de ses citoyens à s'exiler… outre le repli des services et des ressources, à la suite  de la fragmentation des institutions de l'Etat, du développement de l'économie parallèle et de pillage, de la destruction  d'une partie de l'infrastructure et de la fermeture d'institutions et de services publics" (préface, p. 7).

Le premier thème est consacré à la nécessité du dialogue  et à la méthodologie de son activation, dans un monde de crises. En introduction, le recteur Hmaid Ben Aziza  évoque la problématique de l'absence de dialogue entre l'Occident et le monde musulman, dans la pseudo "guerre de civilisations". La globalisation, affirme-t-il  met à l'ordre du jour, "le rêve d'une culture monde" commune. Il  estime que "la culture ne prétend pas la suffisance. Elle intègre et conduit le monde à un bonheur complet, une culture qui construit le droit et affirme la vérité à l'intérieur et à l'étranger". La doyenne Hayet Amamou  compare les concepts droits de l'homme et discours religieux. Elle fait valoir le "droit à la vie", la liberté de la croyance et le statut de la femme. Patrice Meyer-Bish, professeur à l'université de Fribourg introduit sa communication : "l'exercice des droits culturels, dans des conditions de violence", par le slogan de l'Unesco ;" Les guerres prenant naissance, dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doive être élevées les défenses de la paix". Patrice Meyer-Bish fait valoir, dans le cadre de la prise en compte des droits culturels,  le nécessaire passage de la vie commune, partagée, au "vivre en intelligence" et au "vivre dans l'intelligence des diversités".

Le deuxième axe étudie "les obstructions du vivre ensemble  et les fondements de transgression de la crise libyenne actuelle". Romano Rainero, de l'université italienne de Milan, effectue un retour à l'histoire, présentant la pensée d'Omar Mokhtar, comme une référence.  Néjib Hammadi de l'université de Benghazi étudie la coexistence, avec l'autre en Libye : l'étranger, le gendre et le religieux. Dans le cadre de l'enracinement du concept de coexistence, il aborde les paradoxes : coexistence et identité, coexistence et savoir, coexistence et philosophie. Conclusion du chercheur, il reconnait que la position du Libyen avec l'autre, le gendre et le religieux, ne contribue pas, d'une façon positive, à la coexistence avec lui.  Ce qui constituerait un positionnement de conjoncture, car, affirme-t-il "les périodes de crises et de fractures constituent l'environnement favorable au discours de l'exclusion, de la phobie et du chauvinisme". Zahi Mgiri, de l'université de Benghazi, fait valoir la "démocratie participative, comme moyen de coexistence politique, en Libye, dans la conjoncture de la construction de l'Etat, de la crise identitaire et la problématique de la légitimité. Il opte pour "une démocratie consensuelle". Amel Labidi, de l'université de Benghazi examine l'état des valeurs du vivre en commun, dans les programmes scolaires, post-révolution. "L'enseignement de la conscientisation politique et de la société populaire, devrait constituer l'alternative de l'éducation nationale", telle qu'elle fut pratiquée sous l'ancien régime.   Le changement de contenu des programmes, s'imposerait, selon cette recherche. Mahmoud Abousoua, de l'université de Tripoli estime que la coexistence est une condition nécessaire à la sécurité de la Libye et des pays du voisinage.

Le troisième axe présente "des modèles comparatifs des défis du vivre ensemble". Catherine Coquery Vidrovitch, spécialiste d'histoire d'Afrique, y puise deux études de cas : La question rwandaise lui permet de redéfinir les concepts d'ethnies et de tribus, dans l'épistèmê colonial. Les relations transsahariennes, dit-elle,  intègrent l'étude des pays africains, dans une vision globale.  Mustapha Tlili, de l'université de Tunis, présente, à titre de comparaison, le modèle du dialogue, engagé en Tunisie, suite à la soft révolution, de l'été 2013, qui a assuré les conditions d'un rééquilibrage politique. Ralph Schor, de l'université de Nice, traite le cas de l'émigration des Italiens, en France, faisant valoir l'intégration de fait.

Le 4em axe est constitué par des discussions avec des représentants des comités des sociétés civiles. Rulla Badrane, de l'équipe organisatrice  résume les débats. Riyadh Ben Khalifa, organisateur du colloque conclue les travaux: Le vivre ensemble, dit-il, se construit sur la diversité entre les composantes de la société et même leurs contradictions. L'Etat construit des ponts de liaison ou approfondit le fossé. Tout en rappelant le discours sur la diversité et sa nécessaire prise en compte, il affirme que les jeux de rôles étrangers risqueraient d'aliéner le vivre ensemble, de renforcer des groupes aux dépens d'autres et de remettre en cause la stabilité l'Etat.

Economique Jawhara FM

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