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Chronique02/09/2020 à 16:05

Leçons du / au gouvernement Méchichi

Leçons du / au gouvernement Méchichi

Par Mansour M’henni

Finalement, le gouvernement Méchichi a passé l’épreuve du vote de confiance par l’ARP la tête haute, pouvons-nous dire, au moins avec un nombre de voix honorable si l’on prend en considération les feux de tous bois dont il a fait l’objet surtout ces derniers jours. Ce qui importe maintenant, c’est de tirer les leçons qui se doivent pour l’intérêt de la Tunisie.

La première leçon est sans doute qu’il ne sert à rien, parfois, de s’entêter et de forcer la logique des choses jusqu’à froisser les fondements éthiques qui sont supposés présider à toute action politique. Malheureusement, nombreux sont ceux qui s’y adonnent à cœur joie comme si leur pouvoir ne prenait de la valeur pour eux que s’il répondait de la mentalité fanatiquement égocentriste ou de l’instinct de revanche, de vengeance, de sadisme et de favoritisme. Cela se vérifie au niveau de certaines formations sociétales, comme les partis politiques, mais cela se vérifie également au niveau des individus, tous niveaux confondus, depuis le citoyen lambda (le moins blâmable) jusqu’à l’échelle dite supérieure des élites intellectuelles et politiques. Soyons simples et habillons notre compétence et notre connaissance de beaucoup d’humanité si nous voulons être au service d’un bon modèle du vivre-ensemble.

La deuxième leçon, dont certains éjectés de la sphère des hautes responsabilités donnent des exemples éloquents, c’est d’éviter l’égoïsme et la cupidité qui leur feraient croire que le pouvoir est un butin de guerre et qu’ils devraient en tirer profit au maximum, pour eux et pour leurs alliés. Cela s’appelle « la corruption », au sens propre et au figuré et les gens qui s’y livrent n’ont que la poubelle de l’Histoire pour ultime destin. Puisse l’avenir nous préserver de la férocité de telles gens et protéger notre pays contre leurs combines et leurs malversations.

Un corollaire de ce qui précède serait d’établir une loi interdisant à tout responsable sortant de procéder à des destitutions et à des nominations malintentionnées. On en a vu à la sortie du gouvernement Youssef Chahed, on s’en est surtout gavé jusqu’au vomissement à la sortie d’Elyès Fakhfakh. Cela est contraire à toute éthique et cela est politiquement nuisible. Dieu pardonne à nos électeurs et à nos présidents certains de leurs choix déterminants !

De ce point de vue, d’ailleurs, il y aurait à repenser, plus sereinement et en tenant compte de tous les dérapages possibles, la question de la révision de la constitution et du code électoral ainsi que celle de la répartition des pouvoirs entre le législatif et l’exécutif avec ses deux têtes. S’il est vrai que le semi parlementarisme où nous sommes pose problème, il n’est pas certain qu’un retour au présidentialisme, ou même au présidentiel renforcé, soit la meilleure solution. En effet, si la formule actuelle pèche par excès de disparité et par une sorte de démantèlement du pouvoir comme force structurante, la deuxième reste soumise aux humeurs d’une seule personne et celles-ci sont tellement versatiles qu’elles peuvent s’avérer néfastes, surtout à la longue quand la personne responsable se targue d’une autosuffisance ou d’une sénilité désastreuses, ou quand elle s’entoure d’une équipe malencontreuse de collaborateurs. Les aléas du gouvernement Méchichi nous invitent plutôt à prendre le temps d’une étude approfondie des différentes formules adaptables à notre pays, réalisée par des spécialistes assez honnêtes et désintéressés pour ne tenir compte que de l’intérêt général. Après, leurs propositions seraient soumises au débat public pour avoir leur effet sur les citoyens et les responsabiliser. Ce sont là les premières initiatives pour l’édification d’une société de conversation, seul modèle pouvant conduire vers une démocratie authentique.

Ainsi, le nouveau président du Gouvernement gagnerait à inscrire d’emblée sa stratégie dans cette démarche conversationnelle avec les partis, les organisations professionnelles et toutes les composantes de la société civile et du tissu associatif pour instaurer une gouvernance de citoyenneté en tous points concordante avec la nature et le statut de son gouvernement. Evidemment, tous les membres de son équipe devant y adhérer et œuvrer à la faire réussir.

La bonne gouvernance n’est ni la force absolue ni la souplesse laxiste ; elle est une rationalité du juste milieu dont l’esprit de conversation est un heureux adjuvant. 

Economique Jawhara FM

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