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Chronique30/12/2017 à 09:45

L’Institut de traduction de Tunis. Un bilan 2017 tout à son honneur

L’Institut de traduction de Tunis. Un bilan 2017 tout à son honneur

Par Mansour M’henni 

Pour continuer cette fin de l’année 2017 sur les pas de l’action culturelle, 

je voudrais m’attarder, un tant soit peu, pour des raisons de proximité affective et professionnelle, sur un établissement public à caractère non-administratif (EPNA), en l’occurrence l’Institut de Traduction de Tunis (Itrat), alias Centre National de Traduction (Cenatra) qui est sur le point de clore sa dixième année d’action pratique.

En effet, si le texte de sa création date du 03/02/2006 (Décret n° 2006-401), sa date d’affiliation au régime social, le 18/02/2008, baliserait son exercice administratif officiellement classé en tant que « centre culturel », sous la tutelle du ministère des Affaires Culturelles (anciennement ministère de la Culture). Il faut reconnaître qu’en dix ans, l’établissement n’a pas manqué de réalisations et qu’il compterait comme le premier dans son genre, n’était une certaine confusion qui aurait altéré ses frontières fonctionnelles avec celles de L'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït Al-Hikma. Sans doute est-ce la même confusion qui aurait été, sur certains dossiers, indirectement à l’origine de certains malentendus tournant parfois, malheureusement, en divergences conflictuelles, regrettables car souvent pour des raisons extra-institutionnelles.

L’essentiel est qu’aujourd’hui la ceinture de feu autour de cet établissement semble s’atténuer et qu’on peut dire, pour rendre à César ce qui est à César, l’Itrat sort de l’année 2017 avec un bilan assez positif qu’il conviendrait de ne pas prendre pour un bilan de redressement mais pour un bilan de continuation avec les ajustements obligés et de nouvelles initiatives.

En termes de continuité, l’Itrat est sur le point de boucler la traduction de l’abrégé de l’Encyclopédie de l’Islam. Il a assuré également l’accomplissement de la plupart des traductions engagées en leur ajoutant ses propres projets, si bien qu’à la fin de 2017, on a eu droit à la publication d’une quinzaine de titres traduits et qu’une campagne de présentation et de diffusion va leur être consacrée dès les premières semaines de 2018, dans le cadre d’une nouvelle stratégie de médiation, de coopération et d’action culturelle.  

Sur un autre plan, indépendamment des arguments des uns et des autres, la caisse publique ne peut que se réjouir de la décision prise par la nouvelle direction générale de transférer son local là où le nouveau loyer ne lui coûte plus que le tiers, à peu près, de l’ancien (plus de 220 mille dinars de différence, par an). Heureux encore de ce point de vue qu’il y ait à l’horizon une perspective plus économique dont il sera question à temps !

Il est vrai que le local libéré avait été loué pour s’étendre à un projet de cycle de « formation diplômante » du niveau de master professionnel ; mais toutes les tentatives de la nouvelle direction pour trouver une issue légale au projet, auprès des instances de décision, ce dernier n’a pu être validé juridiquement du fait de son incompatibilité avec la nature même de l’établissement et des prérogatives qui lui sont attribuées, surtout en matière de paiement des études et de délivrance du diplôme.

Une autre action a été entreprise pour la promotion de la littérature tunisienne, en l’occurrence la réalisation d’une anthologie en italien de 25 poètes tunisiens vivants, dans le cadre d’une coopération conclue avec l’Union des écrivains italiens : un livre sous presse qui sort incessamment à Rome, et où les textes se présenteront dans leur langue d’origine en face de leur traduction italienne. Cette réalisation serait la première d’une politique appelée à se prolonger avec les mêmes partenaires et avec d’autres aussi, dans d’autres pays et d’autres langues.

Non moins intéressant est le projet de traduction d’un abrégé fonctionnel de l’Encyclopédie Universalis, comme première étape appelée à se prolonger avec l’entreprise de l’Encyclopédie.

Sur un autre plan, tout un programme de développement de la traduction de la littérature tunisienne et des Lumières de la pensée nationale est sur le point de démarrer dans une revue spécialisée appelée à partager des dossiers spéciaux avec des publications internationales, électroniques et sur papier.

Dans cette perspective, la précarité des deux anciens sites du Cenatra et de l’Itrat, à la limite d’un conflit de fonctionnalité, impose le recours à un nouveau marché, avec bel et bien un cahier de charges bien définies, en mode professionnel actualisé, pour la construction d’un site moderne répondant aux normes internationales et donnant à l’établissement la crédibilité et le rayonnement souhaités.

Sans doute importe-t-il de rappeler également que l’Itrat a fêté, pour la première fois dans notre pays, la Journée Mondiale de la Traduction (le 30 septembre de chaque année) et que cette manifestation internationale est appelée à devenir un rendez-vous annuel meublé d’un colloque international ayant trait à la matière de l’Institut, d’une exposition vente de ses produits et d’un programme culturel d’accompagnement.

Comment conclure sans rapporter le soulignement par nos interlocuteurs de « l’appui apporté à tous ces efforts par le ministère de tutelle, le ministère des Affaires culturelles, et par les conseils scientifique et d’administration » ?

Comment conclure aussi sans féliciter l’Itrat pour la consécration internationale de ses deux candidats, les Professeurs Mohmoud Tarchouna et Youssef Ben Othmane, respectivement récipiendaires du 1er prix et du 2ème prix Cheikh Hamad 2017 pour la traduction et la compréhension internationale.

Finalement, la culture dans notre pays n’est peut-être pas aussi mal au point que d’aucuns seraient tentés de le croire ! Mais un appui citoyen plus regroupé ne manquera sans doute pas de lui donner de nouvelles ailes.

Economique Jawhara FM

jmc
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