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Chronique14/07/2020 à 11:21

Que chacun sache raison garder et bonne conscience !

Que chacun sache raison garder et bonne conscience !

Par Mansour M’henni

Il paraît de plus en plus évident que le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh constitue le point focal de la crise politique qui agite la Tunisie d’aujourd’hui.

Plus lui-même que son gouvernement peut-être, malgré certains ministres franchement contestés. D’aucuns s’y attendaient par la logique des choses, d’autres y avaient contribué en prévision de certaines choses et une minorité seulement, n’y comprenant peut-être pas grand-chose, se disait « Après tout, pourquoi pas ».

Ceux qui s’y attendaient savaient que Fakhfakh n’avait aucun appui politique. Il avait démissionné de son parti Ettakattol qui n’était plus qu’un nom autour de trois ou quatre personnes ; il s’était présenté à l’élection présidentielle et n’avait presque rien obtenu ; son nom aurait été suggéré pour la présidence du gouvernement par un ou deux partis, peut-être en prévision d’une situation comme celle où le pays se trouve aujourd’hui. Pour certains, au-delà même de toute représentativité politique, pratiquement nulle, la personne en soi laissait planer autour d’elle comme un soupçon d’irrégularité ou quelque chose de ce genre. Se pose alors la question de ceux qui avaient œuvré à cette nomination, de bonne foi ou de mauvaise foi.

Il est peu probable que le président ait été au su de tout ce qui se rapportait au candidat « le meilleur ». On pourrait lui reprocher de n’avoir pas pris assez de précautions et de n’avoir pas réuni toutes les informations à même de justifier son choix ; mais on ne saurait lui attribuer une intention délibérée de mettre le ver dans le fruit. Quant aux partis politiques et aux personnes influentes qui ont défendu l’option Fakhfakh, on ne saurait les disculper des calculs politiques étriqués qui peuvent parfois (souvent même, au vu du cours des événements) s’inscrire à contrecourant de l’intérêt collectif. Mais concernant le candidat lui-même, au-delà ou en-deçà de toute démagogie éthique de circonstance, l’opportunisme politique et l’affairisme lucratif expliqueraient les défaillances qui lui sont reprochées, en attendant la décision finale des commissions d’enquête, bien qu’il soit irrationnel de remettre en cause les données de l’INLUCC.

De leur côté, ceux qui s’étaient dit un simple « pourquoi pas », ils avaient pêché par indifférence et ne saurait se prévaloir aujourd’hui d’un quelconque rôle dans cette affaire, puisqu’ils avaient, au temps t, manqué d’engagement pour l’intérêt public.

De fait donc, cet imbroglio où nous nous trouvons peut avoir des conséquences fâcheuses sur le présent et l’avenir de notre pays et les générations futures risqueraient d’en payer lourdement le prix. En effet, par-delà la chute ou non d’un gouvernement, la destitution ou non d’un président de l’ARP et de toute visée spécifiquement politicienne, il y a urgence et nécessité de rétablir la force de la loi comme principale voie vers l’éthique sociétale dont l’éthique politique constituerait une condition fondamentale. Force est de reconnaître alors que le premier responsable de la restauration de la loi est le président de la République, dût-on pour cela lui attribuer, même à titre transitoire, la tutelle du ministère de la Justice afin qu’il en garantisse l’indépendance par trop remise en cause ces derniers temps.

D’un autre côté, le président du Gouvernement ne semble pas céder aux appels fusant pour sa démission, dans le sens d’une morale de la gouvernance prévalant dans les sociétés démocratiques, une démission dont seul Fadhel Abdelkéfi a fait usage jusqu’ici dans la Tunisie de l’après 2011. En attendant, Fakhfakh gagnerait à œuvre pour la cohérence de son équipe gouvernementale, sous son contrôle strict, et surtout recommander à ses membres une neutralité objective à l’égard des personnes ou des instances qui ne sont pas à leur goût ou avec lesquelles elles ont un contentieux à régler. Le pouvoir s’exerce dans la justice et l’objectivité, loin des sentiments commandés par les litiges du passé. Il exige une même façon d’être avec les citoyens, tous les citoyens, nos amis et les amis de nos ennemis, à supposer qu’il soit raisonnable de parler « d’ennemis » dans ce contexte.

Mais au-dessus de tout, demeurera l’action civile de cette société qui a tous les moyens d’agir pour défendre ses droits et défendre sa patrie : les syndicats, les associations et les médias libres, les médias citoyens constituent le principal front à même de barrer la route à la malveillance de toute nature.

Que chacun sache raison garder et bonne conscience…   

Economique Jawhara FM

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