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Chronique16/11/2017 à 10:18

Qui sauvera le livre tunisien ?

Qui sauvera le livre tunisien ?

Par Mansour M’henni 

Une grande question semble se poser à ceux qui sont intéressés par le sort du livre, à la fois auteurs, éditeurs, distributeurs et lecteurs de différentes sortes. 

Aussi importe-t-il de se concentrer sur ce problème autour d’une conversation sereine, sans préjugés ni arrière-pensées, avec pour seul objectif l’intérêt du livre avant les intérêts particuliers des artisans du « meilleur compagnon », comme on le désigne chez nous, même s’il paraît difficile, au point où l’on est, de dissocier les deux catégories d’intérêts.

Je proposerais ici une modeste contribution à la supposée réflexion engagée sur le livre, sans défendre quelqu’un ni incriminer quelqu’un d’autre, car la responsabilité est collective et se doit d’être assumée par tous, chacun pour ce qui le concerne.

On le sait, la Tunisie est l’un des rares pays à allouer un budget assez important pour encourager la production culturelle en général et la production livresque en particulier, et cela de longue date, avec peut-être une mention spéciale pour l’actuel gouvernement qui a décidé une rallonge importante au budget consacré à la promotion du livre. De façon paradoxale, cette rallonge semble devenir une cause de conflits entre les principaux intervenants. Il y aurait donc quelque part une raison à ce conflit ; il conviendrait de la mettre sur table, clairement et de façon justifiée, puis d’en discuter rationnellement pour trouver un consensus même relatif à son propos.

Cependant, cela n’empêche qu’en profondeur, le problème du livre n’est pas celui des achats et des encouragements du ministère et qu’il faut bien que les entreprises du livre conçoivent leur business plan et leur gestion indépendamment de cet appui. Une maison d’édition est une entreprise économique et elle doit pouvoir voler de ses propres ailes. Arrêtons de croire que la création d’une maison d’édition est un acte de bénévolat ou un sacrifice consenti pour l’intérêt d’une quelconque autre partie que le promoteur lui-même. D’ailleurs rares sont les maisons d’édition qui ferment de façon irrévocable et certaines d’entre elles ont une gestion qui tourne fondamentalement autour de l’appui du ministère et de celui de certains établissements publics.

Sans doute est-ce pour cela qu’on n’arrête pas de crier à la catastrophe menaçant le monde du livre dès qu’on évoque le circuit électronique qui s’y engage en force et de façon de plus en plus concluante. Disons-le sans ambages, les grands éditeurs qui s’en sortent internationalement, plus ailleurs que chez nous, sont ceux qui ont trouvé la juste équation entre le produit en papier et le produit électronique. Or, ce dernier reste en situation précaire dans notre pays, tellement il reste artisanal et très peu doté des moyens, techniques et de savoir faire, à même de lui donner l’élan et l’impact souhaités.

Notre industrie du livre reste confinée dans les limites de l’improvisation et de la gestion classique, d’autres modes de fonctionnement sont à l’ordre du jour ; cette industrie doit donc se régler à leur diapason si elle cherche l’excellence, sinon rien ne changera à « la maison de Lokman » !

Reste également, du point de vue du partage des responsabilités, à souligner l’insuffisance du rendement éducatif en matière de lecture : l’école d’abord et l’université, mais la famille également, la société civile et les institutions et entreprises d’actions culturelles ! Font-elles, toutes, tout ce qu’il faut pour l’ancrage du besoin de lecture chez les jeunes et les enfants ? Dotent-elles le livre d’une valeur inaliénable dans la vie de chacun et dans l’intellect du vivre-ensemble, en société ?

Pour tout dire, le livre tunisien est malade, sans nul doute. Il conviendrait peut-être de saisir l’heureuse opportunité de cette année du livre qui commence pour étudier la question du livre, dans la sérénité et la rationalité, avec la participation de tous et aussi démocratiquement que possible, sans nulle idée de partage d’un quelconque gâteau ni ces petites manies revanchardes ! On aboutirait peut-être ainsi à des propositions concluantes et à des solutions satisfaisantes à même de permettre à l’année du livre de mériter la dénomination qu’on lui a donnée.

Economique Jawhara FM

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