Soudan : 411 civils tués depuis le début des affrontements

Le Syndicat des médecins soudanais a annoncé, samedi, que le bilan des victimes s'est alourdi à 411 morts, depuis le déclenchement des affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide, mi-avril.

"Les affrontements entre les forces armées et les Forces de soutien rapide n'ont pas cessé, au cours desquels au moins 411 civils ont été tués et 2023 autres blessés", a précisé le Syndicat des médecins.
D'après la même source, le bilan est probablement beaucoup plus lourd en raison de la difficulté d'accès aux hôpitaux pour faire le décompte.
Jusqu'à 08h10 (GMT), les autorités soudanaises n'ont émis aucun commentaire officiel à ce sujet. En revanche, les deux parties au conflit expriment leur inquiétude pour la vie des civils lors des affrontements.
Samedi matin, les affrontements ont repris dans des zones distinctes de Khartoum, malgré une trêve humanitaire déclarée jeudi soir entre les deux parties pour une durée de 72 heures, sur la base des efforts américano-saoudiens.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements entre l'armée et les "Forces de soutien rapide" à Khartoum et dans d'autres villes. Les deux parties ont échangé des accusations selon lesquelles chacune d'elles aurait lancé une attaque contre le quartier général de l'autre, en plus d'allégations de contrôler les positions appartenant à chacune d'elles.
En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé des missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de "rebelles" par l’armée après le déclenchement des hostilités.