Ce que votre sang dit sur vous

Tout le monde sait qu’un échantillon de sang peut révéler beaucoup de choses sur quelqu’un tel que son taux de glycémie, de cholestérol, de globules rouges et autres…

Selon Stefan Enroth, professeur en immunologie à l’université d’Uppsala en Suède "chacun de nous possède entre 1000 et 2000 protéines mesurables dans le sang, ces protéines ont plusieurs taches, et plus on fait de recherches plus on en apprend".
Certains nouveaux champs d’analyses sont en cours de développement et pourraient avoir un grand potentiel dans le diagnostic et traitement de beaucoup de pathologies.
Voici quelques exemples de ce qu’on pourrait bientôt savoir sur vous par la simple analyse de sang :
L’âge réel de la personne :
"L’âge chronologique" d’une personne est le nombre de temps depuis sa venue au monde, ce qui est facile à savoir, mais ce n’est pas de cet âge qu’il est question, c’est de l’âge biologique qu’on parle.
L’âge biologique est le fonctionnement et l’état du corps d’une personne comparée à l’état théorique qu’il devrait avoir à ce moment précis de sa vie.
Il est possible qu’une personne ayant 50 ans puisse avoir un organisme aussi bien portant qu’une personne âgée de 35 ans.
Dans une étude menée en 2015, par Dr Enroth et d’autres de ses confrères et à travers laquelle ils affirment pouvoir connaitre l’âge biologique d’une personne en modélisant le type et taux de protéines dans les prélèvements sanguins d’un échantillon de 1000 personnes.
En comparant vos résultats à un modèle découlant de l’étude des échantillons des autres, beaucoup de choses peuvent être révélées sur votre organisme.
Tandis ce que le tabagisme, un taux d’indice de masse corporelle élevé, une consommation excessive de sucre peuvent avoir un effet négatif variant de 2 à 6 ans sur votre âge biologique.
Par contre, une activité physique régulière, une bonne hygiène de vie ont l’effet contraire sur votre organisme.
Les risques que vous puissiez développer la maladie Alzheimer dans les 10 prochaines années : Un groupe de protéines présentes dans votre sang peuvent indiquer que vous puissiez développer la maladie d’Alzheimer 10 ans avant que vous ne commencez à développer des symptômes, selon une étude de chercheurs britanniques datant de 2015.
Cette étude est encore dans ses débuts mais les chercheurs affirment qu’elle pourrait mener à un dépistage et un traitement plus efficaces.

Si vous avez souffert d’une commotion cérébrale :
Les médecins ont longtemps essayé de mettre en place un protocole permettant d’identifier les sujets ayant souffert d’une commotion cérébrale, qui dans certains cas ne manifeste pas de symptômes que des heures mêmes des jours après le traumatisme.
En dépit du fait que certaines commotions peuvent mettre en péril la vie de la personne, des liens ont été observés entre commotions et Alzheimer.
Une étude parue dans la revue scientifique américaine JAMA Neurology explique comment un simple test sanguin utilisant certains marqueurs protéiniques pourrait révéler une commotion jusqu’à sept jours après la survenue d’un choc.
Votre mal être : il n’est pas toujours évident de faire la différence entre un état passager de mal être, un épisode dépressif passager ou une dépression plus profonde.
Pendant longtemps les professionnels ne pensaient pas qu’une simple analyse de sang ou un scanner pouvaient révéler un trouble de l’humeur.
Une récente étude autrichienne a révélé qu’un élément chimique présent dans le sang peut indiquer votre niveau de dopamine.

Votre historique viral :
Une analyse de sang peut révéler toute infection virale que vous avez pu contracter.
Selon une étude parue dans "Science", le corps développe des anticorps à chaque fois qu’une personne tombe malade, ces anticorps restent dans le sang pour toujours en prévention d’une éventuelle autre infection.
À part avoir un historique sur la façon avec laquelle votre corps réagit face à une maladie ou une autre, ça aide le médecin traitant à prescrire des traitements plus efficaces pour le patient en question.