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Chronique14/12/2015 à 09:38

Aire arabe, des signes précurseurs ?

Aire arabe, des signes précurseurs ?

Pr. Khalifa Chater

Des signes précurseurs confirment la  stratégie de la tension, au Moyen-Orient et bien au-delà. Ils  s'inscrivent dans sa reconfiguration géopolitique et affecte les jeux de rôles de ses principaux acteurs. Les crises de Syrie et de Libye et les alliances ou mésalliances mises en œuvre; constituent la toile de fonds, de ces initiatives.

Tension entre l'Irak et la Turquie. Bagdad dénonce le déploiement de soldats turcs dans le nord de son territoire. Saisissant l'opportunité de la lutte contre Daech, la Turquie a envoyé des soldats turcs, dans la région de Mossoul. Bagdad dénonce le déploiement de soldats turcs dans le nord de son territoire. Cette présence militaire est très mal perçue par le gouvernement Irakien. Des manifestants se sont ainsi rassemblés le 8 décembre, devant l’ambassade turque à Bagdad. Ankara affirme que ses troupes servent à protéger les conseillers militaires turcs qui entraînent des peshmergas engagés contre le groupe Etat islamique. Ahmet Davutoğlu, Premier ministre turc, l’a rappelé et tenté de le justifier : “M. Barzani (le président de la région autonome du Kurdistan irakien, NDLR) a indiqué que les peshmergas, entraînés par des soldats turcs, ont repris la ville de Sinjar. Les combattants dans la nord de l’Irak, qu’ils soient kurdes, turkmènes ou arabes, sont entraînés par nos soldats. C’est le gouverneur de Mossoul qui nous l’a demandé. Et le ministre irakien de l’Intérieur est au courant“. La Turquie assure que l’envoi de militaires, ces derniers jours, constitue une rotation des effectifs et non le préalable à une opération militaire en Irak. Le gouvernement turc a affirmé avoir suspendu l’envoi des troupes, mais n’envisage pas pour autant de retirer ses hommes déjà sur place.  La crise s'explique par la démarcation géopolitique et les réseaux d'alliances, à l'appui de l'opposition entre sunnites et chiites. La compétition entre les puissances régionales Téhéran et Ankara, dans l'underground, ne peut être perdue de vue.

La réunion du conseil de coopération du Golfe (Riyad 9-10 décembre 2015), qui examine le développement de la coopération globale entre ses membres et leur permet de se concerter sur les questions de l'heure, serait en faveur d'une révision de leur traitement de la crise yéménite. La coalition dirigée par l'Arabie Saoudite a marqué un coup d'arrêt à l'expansion du pouvoir Houthie, qui bénéficierait, selon Riyad, de l'appui de Téhéran.  L'actualité montre qu'on a désormais affaire à une guerre d'usure, dont les effets collatéraux sur la population civile sont graves. Le Conseil du Golfe serait plutôt favorable à une solution politique. Déclaration de Abdelatif Zayati, Secrétaire Général du Conseil du Golfe, après son entretien avec le souverain saoudien, président de la session : " La solution politique permettrait de mettre fin à l'affrontement". Il confirme le soutien du Conseil du Golfe à la résolution du Conseil de sécurité (Al-Quds, 8 Décembre 2015). Ce repositionnement annoncerait une sortie du statu quo et de l'enlisement.

En ce qui concerne la crise syrienne,  le Conseil du Golfe a estimé que l'entrée sur scène de la Russie a rendu la situation plus complexe, vu le soutien qu'elle accorde au régime (déclaration de Zayani, ibid.). La réunion de l'opposition modérée (Riyad, 8 décembre) a pour objectif de définir les conditions de l'accord et de former la délégation commune, dans la prochaine réunion  de Vienne. Tout en excluant l'opposition radicale et les mouvances proches du pouvoir, elle adopte l'attitude de l'Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, demandant l'exclusion du Président Assad, du pouvoir de transition. Mais le positionnement de l'Egypte, puissance régionale incontestable, peut provoquer un rééquilibrage des rapports de forces, à l'appui de la mobilisation de la Russie et du repositionnement de la France et vraisemblablement de l'Europe, depuis les attaques de Paris. La visite du ministre de l'habitat syrien, au Caire, le 6 décembre indique-t-elle  un dépassement du dossier  de l'urbanisme et inaugurerait-elle une normalisation des relations entre Damas et Le Caire, hostile aux mouvances radicales, s'interroge des observateurs (Manar Abdelfattah, Al-Quds, 8 décembre 2015).

Une  récente déclaration du chef d'Etat mauritanien, Mohammed Ould Abdelaziz (journal Le Point Afrique, 1er décembre 2015) indiquerait un repositionnement de la Mauritanie, favorisant la coopération avec le Sahel, sur l'appartenance maghrébine.  C'est d'ailleurs, la Mauritanie qui a suscité la création d'un G5 du Sahel avec le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Le deuxième sommet du G5 a eu lieu fin novembre à N'Djaména : "Le G5  est vital pour nous tous, dit le souverain mauritanien, car nous vivons les mêmes situations : le terrorisme, la sécheresse, les trafics en tous genres (drogue, personnes, cigarettes…). Nous nous comprenons parfaitement….".  Il estime que la Mauritanie doit coopérer davantage avec les pays du Sahel, étant donné que la coordination avec le Maghreb n'a pas donné de résultats.   "Laissons le G5 croître seul, dit-il, en conclusion. Nous avons énormément de ressources pour sortir de la pauvreté. Après avoir avancé à notre échelle, si le G5 marche, nous pourrons demander à l'une ou l'autre capitale de nous rejoindre. Mais ces pays qui nous entourent sont déjà dans leur propre club". Ce positionnement montre que la Mauritanie vit sa situation ambigüe entre ses deux aires de voisinage. La situation actuelle du Maghreb confirme l'option conjoncturelle de la Mauritanie. Mais elle l'invite, une fois la crise libyenne dépassée et la coopération maghrébine redéveloppée, à affirmer son racinement nord-africain et son jeu de rôle recherché de relai avec ses partenaires, de la maghrébinité avec le Sahel.  

Economique Jawhara FM

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