Aujourd'hui, la visite polémique du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane


Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman est attendu ce mardi 27 novembre 2018 à Tunis dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays arabes.Il sera reçu par le président de la République, Béji Caid Essebsi, malgré l'indignation de plus d'un.
Le ton est ferme et les positions sont très claires. De nombreux représentants de la société civile tunisienne se sont opposés à cette visite, la qualifiant d'offensante dans une Tunisie postrévolutionnaire.
A cet effet, plusieurs acteurs de la Société civile se sont rassemblés hier à l'avenue Habib Bourguiba. Les manifestants y ont scandé des slogans relatifs à l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, accusant le régime saoudien d'être le commanditaire de ce crime.
A son tour, le Syndicat national des Journalistes tunisiens (SNJT) s'est dit indigné par la visite de Ben Salmane.
Une bannière géante montrant le prince héritier tenant une tronçonneuse a été affichée sur la façade du siège du syndicat.
Dans une conférence de presse, sekina abdessamad, membre du SNJT, a assuré que la Tunisie postrévolutionnaire ne peut accueillir un tueur tel que Ben Salmane.
Les Tunisiens n'accepteront jamais et ne resteront pas les bras croisés, a-t-elle ajouté.
Rappelons que dans une lettre ouverte adressée au président de la République Béji Caïd Essebsi, le Syndicat a dit fermement rejeter la visite de Ben Salmane, la qualifiant de provocante dans la mesure où elle constitue une « violation flagrante des principes de notre Révolution.
« Mohamed Ben Salmane est un véritable danger pour la paix et la sécurité dans le monde.
Il est l’ennemi de la liberté d’expression », a fustigé le Syndicat.
Par ailleurs, un groupe composé de 50 avocats a déposé une plainte devant les tribunaux tunisiens pour s'opposer à cette visite et l'empêcher.
Certains politiciens ont également exprimé leur refus catégorique quant à cette visite, la qualifiant de provocante pour un pays qui trace son chemin vers la démocratie.
Lors de son intervention samedi dernier au Parlement, le député Imed Daimi a appelé à agir contre cette visite.
Sur son siège au Parlement, Daimi a inscrit une pancarte dans laquelle nous pouvons lire : "Le tueur Ben Salmane n'est pas le bienvenu en Tunisie".



