Basma Khalfaoui : Nous n’avons pas besoin de cadavres mais de la vérité

Un an après l’assassinat de Chokri Belaïd, et suite au décès de son tueur présumé, Kamel Gadhgadhi mardi 4 février 2014 par les forces de l’ordre, Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaïd, a dénoncé une éventuelle « instrumentalisation de l’affaire ».

 Basma Khalfaoui a en effet déclaré, dans une interview accordée au journal français Libération, que le « cadeau » dont a parlé le ministre de l’intérieur, Lotfi Ben Jeddou, dans sa récente conférence, est un cadeau empoisonné.

« C’est un cadeau pour lui-même, lui qui a déjà eu la chance de se maintenir dans le nouveau gouvernement, malgré toutes les protestations », a-t-elle indiqué. Commentant la date du ce décès de Kamel Gadhgadhi, la veuve de Chokri Belaid a estimé qu’il ne s’agissait pas d’un hasard.

« Cela relève d’une décision politique, pour montrer que l’enquête avance », a-t-elle expliqué, ajoutant « On voulait que Gadhgadhi soit attrapé vivant, pour pouvoir connaître la vérité et remonter jusqu’aux commanditaires. Nous n’avons pas besoin de cadavres, mais de la vérité ».