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Chronique06/02/2014 à 09:11

Chronique : La Syrie remet en scène l’esprit de la Guerre froide

Chronique : La Syrie remet en scène l’esprit de la Guerre froide

Par Mansour M’henni

Finalement la Syrie aura-t-elle rétabli la dialectique de la guerre froide entre l’Amérique et la Russie ? En effet, toute la « tempête de la Méditerranée », en référence à la Tempête du désert, communément désignée par le « Printemps arabe », aura été soufflée par la force occidentale, nettement dominée et apparemment conduite par les USA, en chaîne : Tunisie, Egypte, Libye et Syrie, pour rester dans ce flanc sud-est de la région.

Ce serait donc la solution trouvée pour une restructuration de la région visant le renvoi des islamistes chez eux et leur mise à l’épreuve du pouvoir, se débarrassant du même coup des actes terroristes perpétrés dans les pays occidentaux par certaines de leurs tendances extrémistes. Il est vrai que, sous l’effet de la conjoncture, la géographie de cette restructuration a dû subir quelques transformations par rapport à ce que laissait entendre le rapport de la CIA en 2004 (Publié en 2006 sous le titre Le Monde en 2020) ; mais le principe est resté le même. C’est ainsi que la Tunisie, qui n’était pas sur le tableau de bord du rapport, a dû y être envisagée à partir de 2008, pour y entrer carrément à la fin de 2009 et y passer en premier à partir de mai 2010.


Pratiquement tout a fini plus ou moins conformément à cet objectif, parfois à de petites nuances. Tantôt, c’est le mécontentement intérieur qui est poussé à son paroxysme à coup de manipulation médiatique et politique ; tantôt, c’est franchement l’intervention militaire sous couvert de protection des civils contre la violence de leurs dirigeants en place. Aussitôt débarrassés de ces derniers, chacun comme on peut, les maîtres du jeu relancent leur dirigisme lointain qui oriente le cours des choses vers la mise des islamistes à l’épreuve du pouvoir, partiellement de préférence et en partage avec l’ancienne machine, déjà rôdée à la gestion d’un Etat.


On sait alors la déception des forces occidentales devant la médiocrité du résultat et la relance de l’état de crise, par la convoitise surtout des islamistes, réfractaires aux accords de base. A croire que tout allait capoter et que l’occident finirait par accuser le revers de la médaille !
On peut croire que, par la force de certains gènes historiques et par l’appui de certains protecteurs bienveillants, la Tunisie est peut-être en train de s’en sortir. Mais la Libye est sans doute sur une pente incontrôlable et l’Egypte aurait trouvé la voix du salut grâce à la « vigilance musclée » de l’armée, celle-ci ne s’étant jamais pratiquement départie ou détachée de l’exercice du pouvoir.

Reste la Syrie ! C’est là que la Russie n’a pas accepté de lâcher du lest, se contentant de céder des miettes pour mieux protéger son poulain. Elle sait qu’il est le seul des quatre à lui avoir été toujours fidèle. Elle sait qu’en l’abandonnant à son sort, elle perdrait toute crédibilité et n’aurait plus de partenaire sincère, ni de complice engagé. Elle sait surtout qu’en perdant pied en Syrie, elle n’aurait plus un iota à contrôler en Méditerranée, sans doute pas même la possibilité de regarder de temps en temps dans ce terrain de jeu qui n’est pas près de perdre sa valeur géostratégique.


L’Amérique le sait et jouerait le jeu, pour ne pas briser le pacte tacite avec sa rivale en besoin de retour manifeste sur l’international, même si au début du conflit, elle est partie avec une fermeté et une intransigeance qui paraissaient incorruptibles.
A la fin, la frappe militaire directe est évitée et c’est les Syriens qui continuent à s’entretuer pour alimenter l’industrie et l’économie militaires des policiers de la région. Le régime d’El-Assad redevient un interlocuteur incontournable dans la perspective d’une solution politique à la crise. L’opposition ne peut que se soumettre, car comprenant tardivement qu’on ne faisait que l’instrumentaliser pour des intérêts qui ne sont pas les siens, et encore moins ceux du peuple syrien.


Dans toute cette mise en scène, l’accord sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, conclu en septembre 2013 sous l’arbitrage américano-russe, n’est qu’un acte de la pièce, négociable en fonction du déroulement de la trame. C’est ainsi que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ne peut aujourd’hui que constater l’écoulement du délai de rigueur, celui du 5 février 2014, sans que les termes de l’accord ne soient exécutés. La méfiance est de mise et le temps est bon conseiller !
Curieusement, cela coïncide avec l’échec de Genève 2, et la Russie promet le retour de la Syrie aux négociations, le 10 février 2014. La farce de départ, mue en vrai feuilleton, n’est pas près d’aboutir à son dénouement. A quel prix ? L’avenir seul le dira, mais les pauvres Syriens le sentent déjà, on ne peut plus terriblement.

Economique Jawhara FM

jmc
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