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Chronique11/09/2016 à 12:14

Chronique : La Tunisie pour un nouveau pari sur la culture

Chronique : La Tunisie pour un nouveau pari sur la culture

Par Mansour M’henni


On s’en souvient, le discours de Youssef Chahed à l’ARP pour le vote de confiance portant sur le nouveau gouvernement et son programme, un point a été présenté comme l’une des priorités soulignées, mais il semble n’avoir pas été ainsi repris dans les développements et les commentaires médiatiques. Pourtant, la question est d’une importance fondamentale tant du point de vue de la philosophie du gouvernement que de celui de son exercice pratique.

Il faut reconnaître qu’un vrai divorce était de plus en plus sensible entre d’un côté les piliers constitutifs d’une culture, surtout le savoir et la connaissance, la créativité et l’intelligence, de l’autre la pratique culturelle et son impact sur l’affect et l’intellect du citoyen. Au résultat, on aurait, dans l’opinion publique, l’idée d’une sorte de marginalisation du secteur culturel, d’un manque d’intérêt à la conscience culturelle et d’une focalisation sur d’autres secteurs du développement, présentés comme des concurrents à la culture alors qu’ils devraient être inhérents à sa substance et propulseurs de sa dynamique.

Heureux donc que le nouveau président du gouvernement ait souligné cette priorité essentielle, celle de repenser la culture en vue de la restructurer dans la perspective d’un ressourcement nouveau de la conscience citoyenne et de la convergence des sensibilités et des intelligences pour une participation partagée à la défense des intérêts communs, des conditions du développement intégral et de l’éthique du vivre-ensemble.

Dernièrement, un ami m’a demandé pourquoi le ministère de la culture était mêlé à la lutte anti-terroriste. La réponse est pourtant simple : la culture est le vaccin et le traitement préventif immunisant le corps social contre le terrorisme qui est d’abord une façon d’être, de penser et d’agir. Quand le terrorisme prend dans une société, cela veut dire qu’elle est fragile et que son système de défense est en défaut, cela veut dire que la culture est en déficience ou en défaillance. Pour filer la métaphore, cela veut dire que le mal est déjà dans le corps et que c’est la médecine radicale, souvent la chirurgie, qui doit intervenir.

On comprend alors pourquoi les sociétés qui se portent bien sont celles qui font de la culture leur vivre quotidien, comme tout autre besoin incontournable de subsistance. On comprend aussi à quel point il nous faut prendre au sérieux, et à l’urgence même, l’appel à faire de la culture une de nos principales priorités.

De ce point de vue, il faudra décloisonner certains secteurs, abolir notamment certaines séparations illusoires entre notamment le champ culturel et le territoire de la recherche scientifique et de la quête du savoir. Parmi les nombreux dossiers qui l’occupent, on apprend que le nouveau ministre de la culture travaillerait déjà sur ce nouveau pont à établir entre la recherche et l’action culturelle, deux secteurs qu’il connaît parfaitement, de telle façon qu’ils se présentent au citoyen commun avec leur richesse convergente et leur impact partagé dans l’intérêt d’une conscience éveillée à la responsabilité requise par la vie en société. Nous sommes convaincus que les premiers responsables de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’hésiteront pas à aller dans le même sens et à conforter cette nouvelle démarche culturelle.

Au plus profond de cette vision, il y a aussi une question de droit et de devoir. En effet, une démocratie, qui se veut et qui entend se faire respecter comme telle, doit avoir à sa base le droit de chaque citoyen au savoir, à la connaissance et à la culture ; le mieux étant de les avoir dans leurs interactions et dans leur complémentarité, et non dans un certain cloisonnement qui pourrait inspirer le sectarisme et le séparatisme dans la société, voire dans les plus réduites de ses structures, comme la famille, l’école ou l’administration.

Cependant, ce droit citoyen est nécessairement doublé du devoir des responsables, car comment envisager la bonne gouvernance sans la conscience d’une telle priorité et sans la mobilisation nécessaire pour faire ce qu’il faut en vue de la concrétiser et de la faire agir dans l’efficience et dans la rentabilité : une rentabilité à considérer d’abord de l’ordre de l’éthique citoyenne et de l’engagement patriotique sincère et constructif.

Force est aussi de souligner que les obligations des responsables de la gouvernance ne diminuent en rien la responsabilité des citoyens, dans un système de gestion de proximité où la gouvernance est l’affaire de tous, pour l’intérêt de tous, même de ceux-là qui n’en sont pas encore conscients. 

Economique Jawhara FM

jmc
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