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Chronique13/07/2016 à 13:25

Chronique : On ne démissionne jamais quand on est vraiment responsable, dixit H. Essid

Chronique : On ne démissionne jamais quand on est vraiment responsable, dixit H. Essid

Par Mansour M’henni 

Habib Essid n’est finalement pas un homme mou, fragile et peu entreprenant, comme certains commerçants politiques ont cherché à le montrer pour créer un vide où ils pourraient caser leurs candidats en poche. C’est ce que l’initiative présidentielle d’un gouvernement d’union nationale a pu mettre en évidence, une initiative qui a pratiquement fini en queue de poisson, car presque foncièrement détournée de son objectif essentiel, qui pouvait se défendre, et réorientée vers une autre forme de « dégageage » de Habib Essid.

Qu’est-ce qui a pu se passer entre BCE et H. Essid ? Conflit d’intérêts ou mauvaises influences ? Rien ne semble se dévoiler dans le sens d’une telle exploration et ce n’est pas l’objet du présent propos. Il s’agit ici de souligner en quoi l’actuel président du Gouvernement (sur lequel nous n’avons qu’une opinion distante et détachée) a pu redorer son blason à la faveur des aléas et des errements de l’initiative présidentielle. Cela s’est fait, nous semble-t-il, à partir du moment où il a décidé, en lui-même et avant toute déclaration dans ce sens, qu’il ne démissionnerait pas de son poste.
Au-delà des déclarations de circonstance, souvent modulées et nuancées, H. Essid a pris le temps de cogiter sa décision, au vrai sens du mot, celui-là même – existentiel – dont on avait tiré « cogito ergo sum » (Je pense, donc je suis). Conseillé ou pas, assisté ou non, le résultat est le même : on ne démissionne jamais quand on est vraiment responsable.Le raisonnement est simple pourtant, et des plus sensés : H. Essid est dit un indépendant politique. On a fait appel à lui en tant que tel et il a été installé à la tête du gouvernement conformément aux procédures constitutionnelles. A partir de ce moment-là, toute déclaration ou toute considération, cherchant à rattacher cette nomination à un homme ou à un parti, est par principe malveillante et relève de manigances de manipulation.

A plus forte raison, si besoin est ou nécessité de limogeage du président du gouvernement, cela ne peut se faire que par voie constitutionnelle. L’ARP siègerait alors, selon les exigences de la constitution, et sa décision serait souveraine avec les conséquences et les répercussions qui résulteraient de cette décision constitutionnellement démocratique. Or on le sait, cela pourrait conduire soit à une réélection présidentielle, soit à une dissolution du parlement. Et de fait, ni le Président de la République, ni le parlement ne sont prêts à aller jusqu’à ces solutions radicales. Restait alors le pion à faire bouger comme une marionnette : on le pousserait à démissionner !


A part le manquement éthique qui préside à une telle démarche, il y a indirectement atteinte à la personne du chef du gouvernement, en essayant justement de le manipuler comme une marionnette. C’est ce qu’il semble refuser, à la fois par un sentiment de dignité personnelle, par une conscience citoyenne respectueuse de la constitution et des institutions, bref par le sens de la responsabilité patriotique.On ne joue pas avec la loi et les institutions, comme on veut et quand on le veut : cela s’appelle « l’arbitraire », cela fragilise la structure étatique et cela remet en question le modèle démocratique adopté. Que celui qui n’arrive pas à s’accommoder de la constitution en place mobilise ses forces et celles des siens pour oser courageusement essayer de la changer à sa convenance.
Mais pour le président du gouvernement, démissionner est une déclaration d’échec alors qu’il veut convaincre du contraire. Pourquoi donc porterait-il le joug de l’échec des autres, notamment tous les représentants du paysage politique tunisien ? S’il y a des défaillances gouvernementales, l’ARP ne cesse de les mettre en question(nement), en bonne et due forme de la responsabilité parlementaire du contrôle du gouvernement.

Pourquoi H. Essid sortirait-il de son poste avec l’allure d’un soldat déserteur, alors que tout ce qu’il a fait jusqu’à présent, dans les conditions que l’on sait, lui vaudrait l’une des meilleures cocardes du dévouement responsable et de l’engagement patriotique sincère, de l’avis de tous d’ailleurs ? En plus, nous savons qu’au départ, ni à mi-chemin, il n’était absolument libre du choix de ses collaborateurs – et pas seulement les ministres !

Tout cela nous laisse de plus en plus croire que H. Essid, tout aussi peu éloquent qu’il paraisse et c’est sans doute tant mieux, reste peut-être « l’oiseau rare » qu’il faut pour la conjoncture actuelle, avec l’expérience qu’il a des dossiers et la maîtrise déjà avancée dans l’exécution, à condition qu’on lui donne l’appui politique qu’on cherche à obtenir à travers l’initiative présidentielle.
Donnez-lui donc cet appui et après, jugez-le en bonne et due forme. Il y va de l’intérêt de la patrie, en ce moment délicat de ses tentatives de redressement pour une meilleure visibilité de l’avenir.

Economique Jawhara FM

jmc
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