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Crise de l'énergie : l'Union européenne s'accorde sur une "feuille de route" pour contenir la flambée des prix


Face à la flambée des prix de l'énergie, l'Union européenne tente de parler d'une même voix.
Les dirigeants de l'UE sont tombés d'accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une "feuille de route" visant à mettre en place, dans les prochaines semaines, des mesures destinées à endiguer la hausse des prix, provoquée par la guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie. "De manière unanime, nous avons donné un mandat à la Commission européenne et à nos ministres en étant très clairs sur l'objectif de baisse des prix", a expliqué Emmanuel Macron tard dans la soirée.
"Le Conseil européen a trouvé un accord sur l'énergie", s'est félicité sur Twitter son président, Charles Michel, dans la nuit. "L'unité et la solidarité prévalent. Nous avons convenu de travailler sur des mesures visant à contenir les prix de l'énergie pour les ménages et les entreprises." "Nous avons désormais une très bonne feuille de route", a souligné de son côté la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Parmi les mesures, les Vingt-sept se sont mis d'accord pour favoriser les achats en commun de gaz à l'échelle de l'UE, avec l'idée qu'ils restent "volontaires" mais couvrent au moins un niveau-cible "obligatoire" de 15% des objectifs de remplissage des stocks de l'UE pour l'hiver 2023. Ils ont également appelé à "accélérer les négociations" avec des pays producteurs "fiables" comme la Norvège et les États-Unis, pour "tirer avantage du poids économique" agrégé de l'UE plutôt que de se faire concurrence sur le marché mondial au risque d'alimenter la fièvre des prix.
Outre une mesure d'encadrement du prix de gros dans les transactions de gaz naturel, les dirigeants demandent par ailleurs un projet précis de mécanisme "temporaire" pour plafonner les prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité, un dispositif déjà mis en place en Espagne et au Portugal, et dont la France réclamait l'extension à l'ensemble de l'UE. Mais, dans une concession faite à l'Allemagne, ce mécanisme devra être assorti de garde-fous pour "éviter toute consommation accrue de gaz". Il devra aussi éviter que l'UE ne subventionne de l'électricité qui serait in fine exportée vers des pays voisins (Norvège, Royaume-Uni, Suisse...).
Les détails de cet accord doivent toutefois encore être affinés. Le chancelier allemand Olaf Scholz a clairement indiqué que si les ministres de l'Énergie n'arrivaient pas à s'entendre sur une version définitive, un nouveau sommet des chefs d'État serait nécessaire.
Le président de la République Emmanuel Macron se montre plus optimiste.
Selon lui, les mécanismes envisagés pourraient être mis en œuvre "fin octobre, début novembre". Il estime également que les dirigeants avaient "envoyé de manière très claire aux marchés un signal de (leur) détermination et de (leur) unité".



