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Chronique27/04/2022 à 09:35

Curieuse destinée politique de Néjib Chebbi !

Curieuse destinée politique de Néjib Chebbi !

Par Mansour M’henni


Néjib Chebbi est incontestablement une figure politique assez présente dans le paysage politique tunisien, depuis longtemps déjà. Il a emprunté très tôt cette voie, au détriment même de ses études, malgré ou à cause de ses conditions familiales favorables et contrairement à plusieurs camarades de sa première école du militantisme, le mouvement Perspectives où des jeunes dont la modestie des moyens n’a pu constituer un obstacle ni au succès universitaire, ni à l’engagement et à la lutte politiques.

Ce n’est là qu’un constat qui ne vaut nullement pour un jugement de valeur, car à vingt ans tous les coups de tête sont permis et l’homme avait peut-être trop tôt conscience de la citation d’André Malraux, « L’art est un anti-destin », avec l’idée, pour lui comme pour d’autres, que l’art c’est la politique !

Si ce choix est une affaire strictement personnelle, ses implications politiques peuvent se percevoir comme une affaire publique tant le politique joue, à l’abus parfois, des moyens spectaculaires et de la rhétorique piégée des personnalités foncièrement et passionnément prises dans ses attraits. Tel nous paraît Néjib Chebbi, pour la sympathie qu’il peut trouver auprès des uns, jusqu’à l’admiration, et pour le dénigrement qu’il provoque chez les autres, jusqu’au sarcasme. Telle est aussi sa carrière politique, se balançant entre la séduction et la répugnance, au croisement du cheminement de l’intéressé et de la perception de ce cheminement par la communauté citoyenne.

Il est de fait que N. Chebbi est devenu plus une icône de la politicaillerie qu’un symbole de la politique rationnelle, pour autant qu’elle puisse l’être. Pourtant c’est une image de rationaliste qu’il cherche à fixer dans les esprits de ses interlocuteurs. Sa rhétorique à ce propos a relativement réussi dans certains contextes favorables, mais elle s’est usée, autant que sa voix adoucie par l’enrouement, à coup de clichés répétés sans un impact sur le terrain et à des décisions précipitées ne prenant garde à aucune contradiction.

On le sentait vouloir reprendre position à l’avant-scène politique après les différents échecs cuisants de son action tâtonnante qui l’empêchait de gagner soit un statut d’homme de principe ou alors l’image d’un opportuniste invétéré. C’est pourtant cette dernière figure qui tend à s’imposer, surtout après sa dernière initiative d’une coalition de sauvetage du pays, un dit « Front de salut national » (Front National ?!) constitué d’Ennahdha (Alias Ghannouchi), Qalb Tounès (alias Nabil Karoui), Al Irada (alias Marzouki), Al Karama (alias Seifeddine Makhlouf) et El Amal (alias Chebbi), en attendant le ralliement de « Citoyens contre le coup d’Etat », en fait une autre composante issue de ces mêmes formations. Autant dire : tous les symboles de l’échec du pays depuis plus de dix ans sont ici regroupés pour sauver la démocratie nationale qu’ils n’ont fait que bafouer jusqu’à en dégoûter une large frange citoyenne !

D’aucuns parlent d’un piège dans lequel Ennahdha aurait induit Néjib Chebbi ! C’est très peu probable : le monsieur est bien conscient de ce qu’il fait et il le fait comme un dernier recours à même de lui valoir un quelconque repositionnement de fin de carrière. Sans doute n’a-t-il pas trouvé d’autre voie ! Hélas, celle choisie par un vétéran politique est bien compromettante et risque de le ranger avec ses pairs du front dans le lot des défaits, jugés « incompétents et indésirables ». Il ne lui était pourtant ni interdit in inenvisageable d’opter pour une démarche pareille, mais avec un objectif plus fédérateur, plus rassembleur, loin des slogans creux d’une opposition pour l’opposition. Cela aurait convenu à son image et à son parcours, dans son dernier quart d’heure. Il a préféré retrouver des coalitions anciennes et des complicités d’autres époques, ne comprenant pas que, plus de dix ans après le changement de 2011, les Tunisiens ont besoin d’un autre langage, d’autres formes d’engagement et surtout d’autres visions de l’avenir.

Si un vrai front doit se faire, ce sera un « front de salut citoyen », libéré des clichés classiques de certains autoritarismes enfouis sous la cape de la religion ou d’une fausse et pernicieuse démocratie de la démagogie et de la manipulation. De ce point de vue, force est de croire que la priorité de l’action, aujourd’hui, est dans une société civile délestée du fardeau épuisant d’une politique réquisitionnée par les partis.

Economique Jawhara FM

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