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Chronique28/01/2022 à 15:15

De l’issue de la crise par l’UGTT interposée

De l’issue de la crise par l’UGTT interposée

Il est à craindre que, malgré l’alarmante situation économique et sociale de la Tunisie, ses acteurs politiques ne soient préoccupés que par l’interminable guerre politique en dehors de laquelle ils semblent n’être d’aucune utilité. A preuve, l’objet principal des dernières tentatives de mobilisation des masses en signe de manifestation ou de commémoration, chacun dans son état d’esprit et avec ses instruments de lutte !

On l’a vu le 14 janvier 2022, la mobilisation, d’un côté comme de l’autre, n’aurait eu pour but et pour résultat que de compter des points marqués au profit d’un camp ou de son adversaire. L’arrière-fond des manifestations se basait essentiellement sur la légitimité du 14 janvier contre celle du 17 décembre, comme si la vie et la survie du commun des Tunisiens en dépendait.

Le mercredi 26 janvier, c’est l’UGTT qui a commémoré le jeudi noir de 1978. On peut en tirer un petit espoir de rétablissement de la centrale syndicale dans son rôle d’arbitrage et d’instigatrice au dialogue comme seule issue de la crise actuelle généralisée. En effet, le rapprochement souligné, de part et d’autre, entre la Présidence et la Place Mohamed Ali serait un indicateur fiable de cette orientation. Encore faut-il que les partis politiques s’inscrivent dans cette démarche, même dans l’état de rupture caractérisée de leur communication avec le Président.

Malheureusement, leur mobilisation, le jeudi 27 janvier, pour fêter la Constitution de 2014 a donné un signe peu probant quant aux intentions de déblocage de la situation. En effet, bien que lien, voire l’alliance, ne soit pas explicitement déclaré, il était évident que la réunion à distance de l’ARP gelée et la conférence de presse des partis dits « démocratiques » signifiaient une coalition des deux clans contre un adversaire unique, le Président.

Le plus dramatique dans la situation, c’est que, comme souvent dans les tiraillements politiques, chacun se dit agir au nom de la légitimité, de la légalité, et de l’intérêt national. Chacun aussi, à sa manière, cherche à nier tout droit à l’autre de conduire la réforme nécessaire pour restaurer l’Etat dans sa nature et dans son rôle. De toutes les façons, personne ne peut exclure l’autre de son rôle de citoyenneté, mais la situation actuelle exige un minimum de rationalité pour débloquer la situation. Que faire alors ?  

Force est de reconnaître encore une fois qu’il est urgent de ramener l’arbitrage à l’UGTT qui pourrait associer les deux principales organisations nationales, concernées en tant que productrices sectorielles des richesses, en l’occurrence l’UTICA et l’UTAP, mais en prenant soin d’éviter de mêler à cet arbitrage les organisations d’ordre politique de tous genres, afin de ne pas noyer le poisson dans des débats juridiques dont on a eu par-dessus la tête (au besoin, certains experts peuvent être associés à des réflexions ponctuelles de cet ordre). Ce trio, chapeauté par une UGTT à égale distance de toutes les sensibilités politiques et d’abord concentrée sur la résolution de la crise, commence par tenir des réunions, avec chaque clan à part, pour la collecte de propositions et pour l’estimation de concessions envisageables. En effet, au centre du conflit, deux revendications essentielles : du côté de la présidence, le slogan se résumerait ainsi : « La vraie justice pour la propreté de l’Etat et l’intérêt citoyen » ; du côté de l’opposition, c’est plutôt : « La légitimité constitutionnelle pour un Etat des droits et de la démocratie ».

Y a-t-il vraiment une contradiction de fond entre les deux revendications ? Il est évident que non, mais c’est la forme qui fait problème. D’abord en termes de priorité : faut-il d’abord assainir la justice pour assurer la suite des réformes, notamment la lutte contre la corruption ? Cela se défend bien et l’on se demanderait pourquoi des citoyens sincères le refuseraient. Après, n’est-ce pas plus facile d’envisager le reste, surtout en matière de légitimité constitutionnelle pour un Etat des droits et de la démocratisation ?

Un autre élément constituerait un obstacle supplémentaire, celui des participants au dialogue national. En effet, pour les uns, il serait non productif d’associer les responsables de la faillite de l’Etat au dialogue envisagé. Pour les autres, il ne faut exclure personne. Sans doute alors cette formule du dialogue par UGTT interposée pourra-t-il dépasser cet écueil et conduire, petit à petit, à un vrai dialogue direct entre toutes les parties sincèrement et authentiquement représentatives de l’esprit de réforme envisagé pour la Tunisie de demain.

Par Mansour M’henni

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