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Tunisie03/12/2015 à 12:27

Etat d'urgence à Tunis : Amnesty International dénonce la violation des droits humains

Etat d'urgence à Tunis : Amnesty International dénonce la violation des droits humains

Dans un communiqué rendu public mercredi 2 décembre 2015, Amnesty International a exprimé son inquiétude face au « retour à des mesures répressives et abusives » des forces de sécurité tunisiennes à la suite de l’attentat de Tunis et la proclamation de l’état d’urgence.

L'ONG a dénoncé, dans son communiqué, la descente de police opérée le 27 novembre à La Goulette causant la frayeur des habitants.
« Les autorités tunisiennes doivent protéger la population, enquêter sur les attaques contre les civils et traduire leurs auteurs en justice.
Cependant, ils ne doivent pas piétiner les droits humains en soumettant les familles terrifiées à des raids, en conduisant des arrestations de masse et en effectuant des détentions arbitraires », a déclaré Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.Amnesty a indiqué que 1880 raids ont été réalisés à travers le pays et 155 personnes ont été arrêtées pour suspicion d'appartenance à une organisation terroriste depuis la déclaration de l'état d'urgence par les autorités tunisiennes le 24 novembre dernier.
En outre et selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, au minimum 138 autres personnes ont été placées en résidence surveillée.Dans la nuit du 26 au 27 novembre dernier, une descente de police a eu lieu dans un quartier de la Goulette.
La police a arrêté entre 50 et 70 personnes selon des témoignages recueillis par Amnesty International faisant vivre aux résidents une « nuit de terreur ».
L'entrée violente, l'usage des armes, l'absence de raisons, les insultes et les menaces rapportées par les habitants du quartier ont eu un impact négatif sur les habitants et principalement « les personnes âgées souffrant de maladies chroniques telles que le diabète ou l'hypertension », rapporte Amnesty International.Selon la nouvelle loi antiterroriste adoptée en juillet, les personnes soupçonnées de terrorisme peuvent être gardées en détention provisoire pendant 15 jours sans accès à un avocat, ni à une personne extérieure, « ce qui accroit les risques de torture et autres mauvais traitements ».
Pour rappel, l'état d'urgence qui a été décrété le 24 novembre dernier pour une durée de 30 jours, après l'attentat de Tunis perpétré le jour-même contre un bus de la garde présidentielle causant 12 morts et 20 blessés, est régit par un décret datant de 1978.
Celui-ci prévoit, entre autre, que les autorités peuvent ordonner des perquisitions à domicile de jour et de nuit sans autorisations requises.

Economique Jawhara FM

jmc
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