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États-Unis : première exécution fédérale d'une femme en près de 70 ans


Les États-Unis ont procédé mercredi 13 janvier, dans l'État d'Indiana, à la première exécution fédérale d'une femme en près de 70 ans a annoncé le département de la Justice américain. «Lisa Montgomery, 52 ans, a été exécutée au pénitencier fédéral de Terre-Haute», a-t-il indiqué dans un communiqué.
La haute Cour a refusé à minuit (05H00 GMT) d'ultimes recours déposés par les avocats de Lisa Montgomery, 52 ans, malgré le désaccord de ses trois magistrats progressistes.
Détenue dans un pénitencier fédéral à Terre-Haute, dans l'Indiana, elle a reçu dans la nuit une injection létale.
En 2004, elle avait tué une femme enceinte de huit mois afin de lui voler son fœtus.
Dans l'incapacité d'avoir un nouvel enfant, elle avait repéré sa victime, une éleveuse de chiens, sur internet et s'était présentée à son domicile, dans le Missouri, sous prétexte de lui acheter un terrier.
Sur place, elle l'avait étranglée, lui avait ouvert l'utérus, avait pris le bébé, qui a survécu, avant de l'abandonner dans une mare de sang. Sans nier la gravité de son crime, ses avocats avaient souligné qu'elle souffrait de troubles mentaux sévères, conséquences de violences et viols en réunion subis dans son enfance.
Lundi soir, un juge fédéral avait ordonné de surseoir à son exécution, le temps d'évaluer son état mental.
«Mme Montgomery est si éloignée de la réalité qu'elle ne peut pas comprendre rationnellement le motif de l'administration pour son exécution», avait estimé le juge Patrick Hanlon.
Une cour d'appel, saisie par le ministère de la Justice, avait toutefois annulé cette décision ce mardi, et la Cour suprême, profondément remaniée par Donald Trump, a validé sa décision.
Le temple du Droit américain, qui avait été saisi de deux autres recours distincts, a à chaque fois donné raison aux avocats du gouvernement.
Fervent partisan de la peine capitale, comme ses électeurs les plus conservateurs, Donald Trump a par ailleurs ignoré une demande de clémence adressée par les soutiens de Lisa Montgomery.
Malgré le recul de la peine capitale aux États-Unis et dans le monde, son administration a renoué en juillet, après 17 ans de pause, avec les exécutions fédérales et les enchaîne depuis à un rythme jamais vu.



