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France: Les infirmiers demandent miséricorde


Mardi 8 Novembre 2016, infirmiers et autres composantes du corps médical français se sont retrouvés dans la rue pour manifester contre les conditions de travail.
Les restrictions budgétaires des hôpitaux français, qu’ils soient publics ou privés, rendent le travail de ce corps de métier très difficile, selon les témoignages des professionnels du secteur sur plusieurs médias français.
La sonnette d’alarme avait été tirée il y a quelques années, mais rien ne semble avoir été fait, au contraire les choses continuent dans un sens qui met en péril aussi bien patients que corps médical.
«La dégradation des conditions de travail et d’études entraîne un mal-être et une souffrance profonde de la profession dans son ensemble, associée dans les établissements à une gestion des ressources humaines déplorable, sans aucun respect des soignant(e). Ces conditions ont, hélas, poussé au suicide certain(e)s de nos consœurs-confrères, et cela dans le mépris et l’indifférence générale du gouvernement tandis qu’en libéral, le ministère restait silencieux sur les agressions subies par les infirmières-infirmiers.», précise la coordination infirmière.
L’été passé, 5 infirmiers s’étaient donné la mort à cause des conditions du travail, selon un article de la Libération paru le 14 septembre 2016.
Dans un rapport de la fédération hospitalière de France paru en octobre 2016, 75% des chargés de ressources humaines dans les hôpitaux publics français affirment qu’ils sont en manque de moyens ; 80% des RH du secteur public se soucient en premier lieu de la maîtrise de la masse salariale. Pour le secteur privé le taux est encore plus important.
Quand la loi des 35h est appliquée dans certains domaines certaines infirmières font des semaines de 47h ou plus.
Certains se disent incapable de gérer le nombre de patients à traiter.
Simon, infirmier-anesthésiste d’un hôpital public au sud de la France affirme que dans son établissement "le personnel a diminué de 13% quand l'activité du bloc opératoire a augmenté de plus de 25%.", lit-on sur franceinfo.
Tous ces éléments mettent en péril la qualité de prise en charge des patients dans les établissements hospitaliers français, si une petite comparaison pouvait être établie avec ce qui se passe en Tunisie.
Il semble que peu des 600 mille chinois de France travaillent dans les hôpitaux.



