facebbok

Youtube

Rss

Web Radios

Français|

Accueil >Actualité >Chronique

Chronique05/03/2020 à 10:57

Guérira-t-on de la rage politique ?

Guérira-t-on de la rage politique ?

Par Mansour M’henni

Pendant qu’une nouvelle épidémie tend à faire rage dans le monde, celle du coronavirus, et qu’à cette occasion, d’aucuns se souviennent du roman d’Albert Camus, La Peste, pour y chercher une quelconque sagesse de circonstance, je ne peux m’empêcher de penser à une autre épidémie, celle de la rage.

L’actualisation de cette dernière me semble bien à propos pour caractériser le paysage politique actuel de notre pays, depuis « la coupole de l’ARP » et sa symbolique jusqu’aux réseaux sociaux et leur manège souvent comique. La rage, Dieu vous en préserve, est définie par le dictionnaire Larousse, d’abord comme « l’ensemble des manifestations pathologiques » succédant à une contamination par un virus spécifique, puis comme un « état de fureur qui peut porter à des actes excessifs », enfin comme « un désir irrépressible de quelque chose ».

 Ainsi, la rage est une violence déchaînée, égoïste et irrespectueuse ; elle ne se soucie guère des dégâts qu’elle peut causer ; il lui suffit de satisfaire ses pulsions morbides. N’est-ce pas le spectacle désolant de cette violence qui serait aux commandes de nos interactions politiques et de nos échanges citoyens ? Nos partis politiques, en surpopulation désastreuse et peu efficace, ne portent aucun vrai projet de société ni réelle vision de développement économique et social. Leurs acteurs les plus visibles, des chefs aux simples partisans endoctrinés et manipulés, n’ont de soucis que charger les adversaires, pour un oui ou pour un non. Ils n’arrivent pas à se voir en consortiums ou en collectifs de conversation sereine et rationnelle pour l’édification d’un avenir commun profitable à tous les citoyens, dans la distribution équitable des dividendes du rendement et des avantages de l’ambiance paisible et réconfortante.

L’insulte et la diffamation envahissent notre langage. Les gestes et les mots de la menace gouvernent nos commentaires et nos réclamations. La vulgarité envahit les espaces institutionnels les plus représentatifs de la dignité et de la loi. Tels sont les ingrédients de la majeure partie de notre cinéma politicard, régulièrement transmis par nos médias au nom d’une démocratie qui n’arrive pas à coller son nom à sa pratique. C’est à qui crie le plus et à qui danse le plus follement devant les caméras ! Qu’importe à ces prétendus responsables, fous de la rage politique, qu’une épidémie ronge l’humanité et touche déjà le tissu de notre société ? Qu’importent les difficultés sociales où crépissent des catégories de citoyens depuis des années ? Qu’importe le blocage désastreux de notre économie, incapable de reprendre un tant soit peu l’élan d’une reprise du développement. Pathologie, excès, désir irrépressible ! C’est la rage.

Par voie de conséquence, l’agora informatique ne peut que traduire cet état des choses et les internautes adhèrent, par un suivisme inconsidéré ou pour des motifs divers, à cette tendance qui ne fait que miner de l’intérieur l’éthique et la pratique d’un humanisme dont nous voudrions nous reconnaître. Même la succession d’un gouvernement à un autre se fait chez nous dans la logique de fomentation des antagonismes entre les partants, très vite diabolisés à l’extrême, et les nouveaux, très doucement caressés dans le sens du poil, en attendant de se retourner contre eux à la moindre divergence.  

A continuer ainsi, que nous resterait-il d’une société digne d’égards et d’un Etat faisant de la bonne gouvernance un solide rempart ? Que nous resterait-il à transmettre aux générations futures, que le sens même de notre « con-damnation » pour non reconnaissance des signes incandescents de notre passé et non perception des appels lumineux de notre avenir ?

Heureusement qu’il y a encore dans le pays assez de citoyens, de tous ordres, non alignés à cette ligne de conduite ! Qu’une secousse de la conscience nous réveille donc de notre léthargie et nous dise que la vraie politique et que la démocratie surtout ne sont pas ce que nous en faisons, sinon la rage politique nous emportera vers la ruine, puis de vie à trépas !

Economique Jawhara FM

jmc
Voir tous les PODCASTS

PODCASTS

Economica du jeudi 15 Février 2021

Economica

Economica du jeudi 15 Février 2021

L'artisanat tunisien : La plupart des sociétés se trouvent dans une situation critique, 40% ont déjà déposé la clé sous la porte

Business News du lundi 15 Février 2021

Business News

Business News du lundi 15 Février 2021

Les préparatifs du ministère du Commerce pour le mois de Ramadan

Business News du lundi 18 Janvier 2021

Business News

Business News du lundi 18 Janvier 2021

Le taux de change du jour

Journal Info 07h00 du lundi 18 Janvier 2021

Journal Info

Journal Info 07h00 du lundi 18 Janvier 2021

Protestations nocturnes : 50 éléments arrêtés dont un enfant

  Economica du lundi 18 Janvier 2021

Economica

Economica du lundi 18 Janvier 2021

Les répercussions du Confinement total et ciblé sur l'économie tunisienne

Economica du mardi 12 Janvier 2021

Economica

Economica du mardi 12 Janvier 2021

Appréciation du Dinar tunisien par rapport au dollar

voir tous les sondages

sondage

Pensez-vous que la situation épidémiologique va s'améliorer ?

47%
107 votes
21%
49 votes
32%
73 votes
Nombre total de votes : 229 Retour Voter Voir le résultat
horoscope.jpg