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Guerre en Ukraine : un sommet européen débute à Kiev


Candidate à l'adhésion à l'UE, l'Ukraine accueille vendredi 3 février un sommet avec des représentants européens, «symbole fort», selon la Commission européenne, du soutien des vingt-sept «face à l'agression injustifiée» de la Russie, qui a récemment regagné du terrain à l'Est.
Par ailleurs, des sirènes anti-aériennes ont retenti dans la capitale peu avant le début de ce sommet, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les alarmes se sont ensuite étendues à tout le pays.
La présidente de la Commission Ursula von der Leyen est arrivée jeudi à Kiev, accompagnée du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et d'une quinzaine de commissaires européens.
«C'est bon d'être de retour à Kiev, ma quatrième fois depuis l'invasion par la Russie et cette fois-ci avec mon équipe de commissaires», a-t-elle tweeté. «Nous sommes là ensemble pour montrer que l'UE se tient fermement aux côtés de l'Ukraine».
Le président du Conseil européen Charles Michel est également attendu, pour des discussions qui aborderont notamment les démarches en vue d'une adhésion de l'Ukraine à l'UE, un processus ardu que Kiev entend accélérer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que son pays méritait de commencer dès «cette année» les pourparlers concernant l'entrée dans l'Union européenne, à laquelle le pays candidate officiellement depuis juin 2022.
«Chaque pas en direction d'une plus grande intégration de l'Ukraine à l'UE est une source d'inspiration pour notre peuple», a-t-il plaidé, estimant que la pression internationale sur la Russie devrait encore croître.
À Kiev, Ursula von der Leyen a assuré travailler à de nouvelles sanctions contre la Russie pour le 24 février, date du premier anniversaire de l'invasion.
Elle n'a pas donné le détail de ses intentions pour ce dixième paquet, mais a assuré que le pays devrait «payer pour les destructions qu'il a causées».
Elle a estimé que les mesures punitives prises depuis un an ont déjà fait reculer l'économie russe d'«une génération», notant que le plafonnement du prix du pétrole russe exporté à 60 dollars le baril coûtait à Moscou 160 millions d'euros par jour.
Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait brocardé la présidente de la Commission européenne, l'accusant de vouloir anéantir son pays et la comparant aux nazis.
S'exprimant pendant les cérémonies pour le 80e anniversaire de la victoire soviétique à Stalingrad, le président russe Vladimir Poutine a établi un nouveau parallèle entre l'offensive de la Russie contre son voisin et la Seconde Guerre mondiale, voyant dans la fourniture de chars allemands à l'Ukraine une répétition de l'histoire.



