Politique23/12/2021 à 13:08
Harak Tounes dénonce la condamnation de Moncef Marzouki à quatre ans de prison
La condamnation à quatre ans de prison de l’ancien président de la République Moncef Marzouki constitue un dangereux précédent qui « menace les libertés » et une ingérence du pouvoir putschiste dans la justice », estime le parti « Harak Tounes al-Irada »
Moncef Marzouki a été condamné, mercredi, par contumace, à quatre ans de prison avec exécution immédiate pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’État ».
Selon un communiqué du bureau de presse du Tribunal de première instance de Tunis, dont copie est parvenue, mercredi soir, à l’agence TAP, l’affaire d’atteinte à la sécurité extérieure de l’État » qui concerne l’ancien président Moncef Marzouki, a « nui aux intérêts de la Tunisie particulièrement au niveau diplomatique ».
Dans une déclaration publiée jeudi, le parti a considéré que l’accusation portée par le ministère de la Justice à l’encontre de son fondateur Moncef Marzouki est fondée « sur sa position à l’égard du coup d’État du 25 juillet 2021 ».
Pour le parti, les procédures judiciaires « suspectes » de cette affaire, qui a été « manipulée par les autorités putschistes » ont été menées « en un temps record pour empêcher Marzouki de regagner la Tunisie ».
Il a, dans ce sens, appelé tous les magistrats intègres à « faire front contre les menaces qui guettent l’indépendance de la justice » en Tunisie. Une enquête a été ouverte, le 15 octobre dernier, par la Cour d’appel de Tunis au sujet des déclarations faites par Moncef Marzouki qui était intervenu le 12 octobre courant sur la chaîne France 24 pour se féliciter de la proposition du Conseil permanent de la Francophonie de reporter le XVIIe Sommet de la Francophonie.
Lors de cette émission télévisée, Marzouki s’est félicité d’avoir œuvré au report de ce sommet.
L’enquête a été ouverte conformément à l’article 23 du Code de procédure pénale et par ordonnance de la ministre de la Justice et suite aussi à l’ordre donné par le Procureur général près la Cour d’appel au Procureur de la République près le tribunal de première instance.