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Chronique06/08/2014 à 13:21

L'escalade contre l'état-nation …!

L'escalade contre l'état-nation  …!

Par Pr. Khalifa Chater

L'escalade en Irak : Dans le cas spécifique de l'Irak, l'actualité a mis à l'ordre du jour, les affrontements communautaires entre chiites, sunnites et Kurdes. Alors que les Kurdes, ménagés par la majorité chiite, ont obtenu une autonomie de fait,  en participant au gouvernement, les sunnites ont été les grands perdants de la guerre. Tirant profit du départ des Américains, en décembre 2011, le Premier ministre Nouri Al Maliki, qu'on ne peut accuser de ferveur démocratique,  a écarté les sunnites du pouvoir. Le terrorisme continuait à sévir en Irak. L'instabilité et l'insécurité domine, en l'absence de valeurs nationales partagées. Cet équilibre instable a été rompu par l'offensive du mouvement jihadiste "l’Etat islamique en Irak et au Levant" (Da’ech). L’organisation est d’abord née en Irak en 2006, sous le nom d’Etat islamique d’Irak, en incorporant Al Qaeda. Avec le développement du soulèvement syrien, elle s’est transformée en Etat islamique en Irak et au Levant. En rupture avec la Qaïda, la « maison mère », elle est devenue à son tour un centre de ralliement des jihadistes de l'aire arobo-islamique. Traversant la frontière syro-irakienne, elle occupa Mossoul, la deuxième ville d'Irak, dans le Nord du pays. Profitant vraisemblablement  du désengagement des sunnites, hostiles au pouvoir central, elle ne rencontra pas de grande résistance. Depuis lors, l’offensive de Da’ech se poursuit. Cette opération jihadiste peut redessiner le Moyen-Orient. D'ailleurs, les kurdes profitèrent du retrait de l'armée irakienne, pour occuper Kirkuk, objet de leurs convoitises. Consolidation de leur emprise, les jihadistes de l'Etat islamique  ont pris, le 3 août, le contrôle du principal barrage d'Irak, d'un gisement pétrolier et de trois villes supplémentaires dans le nord de l'Irak, infligeant aux combattants kurdes leur première défaite majeure, depuis l'arrivée de Da'eche dans la région, au mois de juin. La prise du barrage de Mossoul est susceptible de donner aux jihadistes de l'Etat islamique la capacité d'alimenter en eau les grandes villes d'Irak, et de contrôler l'eau qui alimente les exploitations agricoles.

Les risques de partition en Syrie : Définissant récemment, la situation en Syrie, le poète Adonis affirme : "Une révolution doit être indépendante et sans violence, pour enraciner les principes de la démocratie… Ce qui se passe, en Syrie, c'est du massacre" (site la dépeche.fr, 18 juin, 2014). Rejetant la notion de printemps arabe, Adonis déclare : "C'est notre problème actuel dans le monde arabe (...) On insiste sur le changement de régime (...) Mais si on ne change pas la société, on ne change rien (...) On remplace un tyran par un autre tyran". La dérive actuelle de l'insurrection populaire syrienne justifie ses vues, puisque le combat se déroule désormais, sur plusieurs fronts, opposant de nombreux protagonistes (régime contre résistance, mouvements terroristes an-Nosra, contre Da’ech et contre l'armée libre, opposition interne et formations en exil).

 La population syrienne est devenue l'otage de tous les acteurs internes et externes, impliqués dans la tragédie. Les populations survivent sous les bombes ou se condamnent à l'émigration. L'équation Assad ou jihadisme ? est tragique. L'attitude cynique des acteurs internationaux  et régionaux est en faveur du statu quo, aux dépens de tous les Syriens.  Des faits semblent même annoncer que le vent tourne au profit du régime contesté. Que peut-on dire aux survivants de la tragédie ?

 

Le règne des milices en Libye : Depuis la chute du régime de Kadhafi, le pays ne parvient pas à sortir du chao sécuritaire et politique.  Les seigneurs de la guerre sont divisés, par leurs différends tribaux et la concurrence entre leurs chefs. Il en existerait près de 1700 groupes, qui  poursuivent des objectifs très différents, divisés sur le plan idéologique. Le général en retraite, Khalifa Haftar, soutenu par la mouvance civile, est à l'assaut des milices islamistes. Prenant l'initiative, leurs milices armées  semblent dominer actuellement la scène. Des combats à l'arme lourde ont lieu dans les villes de Benghazi et Tripoli et dans leurs aéroports. Un gigantesque dépôt de gaz et de carburant, partiellement incendié,  menace d’exploser non loin de la capitale. Les combats entre milices rivales se sont intensifiés à Benghazi, en Cyrénaïque (Est), ainsi qu'à Tripoli. Ils auraient fait plus de 200morts, selon un dernier bilan officiel. Dans ce pays en décomposition, la population otage tente de chercher refuge dans les pays du voisinage. Signe d'insécurité, les missions diplomatiques ont quitté le pays. La Chambre des représentants, issue des élections du 25 juin a dû tenir sa  séance inaugurale à Tobrouk à quelque 1.500 km à l'est de la capitale, vu  l'insécurité régnant  à Tripoli, suite à l'offensive conduite par des islamistes le 13 juillet et leur entrée en guerre pour la prise de son aéroport, après leur déroute électorale. Mais les élus islamistes et leurs alliés de la ville de Misrata (ouest du pays) ont boycotté la cérémonie la qualifiant d'anticonstitutionnelle, car réunie hors de la capitale. Fait significatif, les protagonistes, pourtant  désunis, ont fait valoir une démarcation idéologique, transgressant les positions tribales effectives.

 

La guerre de Gaza : Elle s'inscrit dans la stratégie israélienne de guerres cycliques, pour mettre en échec toutes velléités de reprises du processus de paix. Face à cette agression, la rue palestinienne est unie. D'ailleurs, les frères ennemis (Hamas et Fath), esquissent un rapprochement contre l'adversaire commun. Ils démentent, dans leur cas, la stratégie d'implosion des Etats-nations. L'attitude différentielle des pays arabes s'explique par l'état des rapports de forces et les préoccupations intérieures. Nous remarquons, cependant, le retour de l'Egypte sur scène et l'offre de sa médiation, ainsi que les consultations entre les puissances régionales et les dirigeants des pays du Golfe.  La question palestinienne, qui constitue bel et bien, le conflit matriciel du Moyen-Orient, suscitera, à plus ou moins brève échéance, un réveil salutaire de l'aire arabe et une prise de conscience du défi.

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