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Chronique28/09/2014 à 13:51

La dépolarisation du monde …!

La dépolarisation du monde …!

Par : Khalifa Chater
La chute du mur de Berlin et l'implosion de l'URSS marquèrent la fin du monde bipolaire. Les USA, érigés désormais en hyperpuissance instituent de fait l'ère  monopolaire. 

Cette phase aurait duré moins d'une génération de 1989 à 2003, "quand le rêve pour les uns, le cauchemar pour les autres d'un imperium états-unien s'est enfoui, quelque part, dans le sable irakien" (Alain Frachon, "le grand chaos international", Le Monde, 19 septembre 2014, p. 24). Faut-il expliquer cette fin de l'hyper puissance américaine, par la guerre d'Irak, qui a sûrement mis à l'épreuve l'establishment américain, mais bien consolidé ses positions dans les pays du Golfe.  La "war fatigue", la lassitude des guerres de l'opinion américaine explique, dans une large mesure, le repli stratégique du Président Obama. Il esquissa un rapprochement avec l'aire musulmane, son fameux discours du Caire et mis à l'ordre du jour, un  retrait de l'Irak et de l'Afghanistan. La région de l'Asie du Sud Est semblait désormais constituer sa nouvelle priorité, aux dépens du Moyen-Orient.


On parle  actuellement de "la dépolarisation du monde", d'un monde "zéro-polaire", selon l'expression de Laurent Fabius (Le Monde, 25 août 2014). La nouvelle donne s'explique par le repli des Etats-Unis, l'absence d'une alternative et  la paralysie de l'ONU.  Ni l'Europe, ni le Bric, formé des puissances émergentes ne proposent de prendre le relai. L'Europe est certes une puissance économique. Mais ses manifestations sur la scène étrangère sont modestes. A-t-elle  "renoncé à être un acteur sur la scène internationale ?" Elle aurait "choisi de sortir de l'histoire, au moment où son voisinage est plus instable que jamais" : Ce jugement d'Alain Frachon, évoquant, comme exemples, le comportement de l'Union Européenne, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, particulièrement en Ukraine, nous parait sévère. Plus pertinent, l'économiste André Sapir, membre du think-tank bruxellois Bruegel, constate que l'UE n'a « pas de stratégie globale par rapport à ses voisins, dans un environnement très volatile ». Exemple à l'appui, l'épisode ukrainien, "parti d'une tentative de partenariat maladroitement négociée avec l'Europe, et vue par Moscou comme un acte d'agression" (Jean-Pierre Stroobants et Cécile Ducourtieux, Le Monde, 11septembre 2014, p. 3).


Le Bric ne prend aucune initiative dans le règlement des conflits du monde. La Chine "retrouve la diplomatie de sa géographie". Elle entend être le patron, dans sa zone Pacifique, aux dépens des USA (Gérard Araud, "revue Esprit, septembre 2014). Au sein du Bric, la Russie se rappelle de son passé glorieux et tente de bloquer l'entrée de ses anciens partenaires, au sein de l'Union Européenne et de l'Otan. Sa réaction en Ukraine - une avancée de ses troupes au-delà de ses frontières - réanime la guerre froide, sinon la bipolarisation. Le discours de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, à  la tribune des Nations unies, Le 27 septembre dernier, traduit ce contexte : “L’Occident, dit-il, a pris des directions pour restructurer l’humanité selon ses propres standards qui sont loin d‘être inoffensifs. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont crié victoire après la guerre froide, puis ils ont annoncé le début de ce qu’ils appellent “la fin de l’histoire”. Et bien après tout cela ils se sont focalisés sur l‘élargissement de l’espace géopolitique dont ils ont pris le contrôle. Et ils ne tiennent pas compte de l‘équilibre des intérêts de toutes les nations européennes".


La scène internationale est certes mondialisée, au profit des puissances. L'Establishment international fait valoir une lecture à deux vitesses des traités, instituant le libre marché. "Le marché global ne garantit pas la paix globale" (Alain Frachon, Ibid.). Il s'accommode des tempêtes géostratégiques. Le grand chaos au Moyen-Orient s'inscrit dans ce contexte. Pour les USA et l'Europe, la question de la menace de Da'eche, depuis l'exécution scénarisé des otages occidentaux et la prise de grands gisements pétroliers en Irak, est désormais une question interne, qui requiert la mobilisation de la coalition internationale. Les Etats-Unis sont en première ligne de cette guerre. Vu la territorialisation du mouvement, une première dans l'histoire des mouvances terroristes et sa possession d'armes lourdes, depuis son invasion de la région de Moussol, la guerre par l'usage quasi exclusif de l'aviation est un processus de containment, incapable de restaurer la sécurité et la stabilité dans la région. Prenons la juste mesure de cette montée des périls, dans un Moyen-Orient fragmenté, divisé, plus ou moins dominé et accablé par la tragédie palestinienne. 

Economique Jawhara FM

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