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Chronique24/06/2015 à 13:44

La grande question culturelle aujourd’hui

La grande question culturelle aujourd’hui

Par Mansour Mhenni

Il est sans doute temps de se repositionner par rapport à la question culturelle dans notre pays, après une traversée du désert de plus de quatre ans.

Loin de nous toute intention d’évaluation excessivement subjective, bien qu’il soit difficile, pour une personne, de se départir de toute subjectivité à ce propos. Mais il paraît évident qu’aujourd’hui, la question culturelle est réactualisée comme un besoin tout aussi pressant que d’autres besoins primordiaux.
Je précise d’abord que je ne suis pas de ceux qui crient au vide culturel avant 2011, car je suis de ceux qui ont la ferme conviction que la Tunisie est fondamentalement un pays de culture, avec ou sans la politique et les politiciens. La culture est chez nous un vivre citoyen qui se manifeste dans toutes les cellules de la société et de différentes manières. Il me suffit de m’asseoir à l’écoute d’un tisserand, d’un coiffeur, et d’autres acteurs d’autres catégories professionnelles dites populaires pour constater combien devraient être modestes certains de nos universitaires qui se croient détenteurs de la science, de la connaissance et de l’intelligence. En fait, cette dernière ne se mesure pas aux diplômes même s’il arrive ou s’il est souhaitable qu’elle s’y associe.

Cependant, le rôle de la politique en général, de la politique culturelle en particulier, n’est pas à négliger parce que c’est à l’articulation de ces deux champs du faire culturel que se conçoit et se construit une philosophie et un projet civilisationnel de la culture, à même de consolider une image de marque de notre pays et d’en faire valoir la spécificité et la part de contribution aux valeurs universelles de l’humanité.

Une philosophie de la culture pour un projet civilisationnel caractérisé, voilà donc ce que devrait être l’objectif d’un responsable politique, personnellement ou structurellement chargé de sa tâche. De ce point de vue, force est de reconnaître que depuis 2011, on n’a pas été dans cet objectif et on n’en accuse personne particulièrement car tel était peut-être le contexte. A part la grande farce de 2011 où, faute de structure d’encadrement politique et éthique, le premier responsable du secteur pouvait sortir tout son folklore de justicier des crimes culturels jugés à l’emporte-pièce, comme pour faire oublier tous ceux dont il est lui-même redevable.

Ainsi donc, les quatre premières années de l’après 2011 n’ont pas manifesté, ou ne pouvaient permettre une stratégie culturelle cohérente et ciblée, ayant des fondements civilisationnels solides et des conditions de faisabilité rationnellement étudiées et raisonnablement réparties dans la durée et la continuité. Aujourd’hui, cela me paraît possible. Aujourd’hui cela est en tout cas urgent, car à laisser le secteur culturel dans le vent, on risque de le voir s’effriter et devenir un facteur de démantèlement de la société, comme certaines tendances ont voulu et veulent encore le voir devenir.

Il est vrai par ailleurs que le budget de la culture a été par trop réduit au profit même des portefeuilles de dénaturation de l’action culturelle. Il est vrai aussi que les conditions objectives des finances de l’Etat poussent un peu vers l’austérité et donc vers la logique des priorités en termes de grands projets. Cela peut se comprendre et son intelligence peut être partagée en conversations sereines et en communication interactive. N’empêche que cela ne peut empêcher ni l’entreprise consistant à repenser notre philosophie culturelle dans l’objectif de la démocratie civile ni celle s’appliquant à concevoir de grand projets, étendus dans la durée avec une rentabilité culturelle certes, mais aussi avec des retombées économiques et sociales. Cela n’empêchera pas, non plus, la gestion du quotidien culturel qui, comme le pain quotidien, maintien l’énergie qui permet d’avancer.

Les premiers indices montrent que le ministère actuel, sans doute aussi par la volonté de la ministre en place, s’inscrit ou au moins cherche à s’inscrire dans ce projet et dans cette stratégie. Si on en a la conviction, on devrait également en assumer la responsabilité d’un côté comme de l’autre, celui de la décision politique et celui du faire culturel. Tout le monde doit s’impliquer en partage, pour la cause commune, et non pas uniquement du point de vue du profit personnel direct, même quand celui-ci n’est pas forcément matériel.

On ne travaille pas la culture juste pour soi, en tant qu’acteur culturel ou producteur intellectuel. On la travaille pour la société, pour le pays, pour le système de valeurs qui sous-tend l’action culturelle. Tant mieux si les deux intérêts finissent par converger, et généralement ils convergent si on est dans la sincérité de l’engagement.

Refaisons donc de la culture une arène du vivre-ensemble dans la juste mesure de la marche démocratique. Ainsi seulement nous aurons fait ce qu’il faut dans la juste part de notre contribution citoyenne à l’édifice sociétal dont nous sommes et dont nous devons nous reconnaître.

Economique Jawhara FM

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