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Chronique08/08/2014 à 13:23

La Russie déclenche la nouvelle guerre froide en mode économique

La Russie déclenche la nouvelle guerre froide en mode économique

Par Mansour M’henni

Nous l’écrivions, il n’y a pas longtemps, ici même : le conflit ukrainien constituerait le principal indicateur d’un retour attesté à la logique de la guerre froide. Il nous semble aujourd’hui que cette idée se confirme à travers la guerre économique que se livrent les deux puissances classiques, les USA et la Russie, souvent à travers leurs partenaires et complices respectifs, chacun selon ses moyens et selon ses stratégies.

C’est à affirmer, sans risque d’erreur, que le conflit ukrainien est essentiellement un champ de bataille de la guerre économique entre l’Est et l’Ouest, une logique dont le monde n’est jamais sorti, malgré la grande illusion de la mondialisation, même dissociée elle-même en une mondialisation financière, dite « sauvage » et une mondialisation douce, dite « à visage humain ».
Evidemment, certains signes éloquents ont préparé le retour à cette situation duelle, dualiste même, pour une conviction vite confirmée que l’extrême diversité du monde ne saurait tolérer un monopole exclusif et une perception unique des choses, sans parler des intérêts contradictoires des hommes et des peuples. Grande aberration ou extrême naïveté de croire que le monde, supposé débarrassé des idéologies, pouvait se restructurer autour du principe d’une universalité unidimensionnelle.
Car, c’est la « diversalité » qui commande toutes les relations et qui est inhérente à toute conception de la démocratie. De là d’ailleurs la grande question de savoir s’il faut être démocrate contre les ennemis de la démocratie et s’il faut reconnaître le droit à la différence pour celui qui ne la reconnaît pas à autrui. Sans doute toute la violence actuelle, qui déchire certaines parties du monde, mettant à nu son déterminisme par le divers, se nourrit-elle dans les méandres de cette grande question, éternellement à l’ordre du jour comme le fondement même de toute dialectique et l’essence même de toute humanité.

Pour le cas de figure, il faut comprendre que la Russie, soviétique ou pas, ne renonce pas facilement au rôle qu’elle se croit en droit, peut-être même en devoir de jouer pour l’équilibre des forces dans un monde objet de toutes les convoitises. Vieux complexe de Staline ou juste ambition d’un peuple ? La question n’est pas là. Mais la mise en échec du programme de la perestroïka, sans doute pour excès de suivisme aux USA, et le rétablissement de Poutine à la tête de l’Etat par tous les moyens doivent être perçus comme une sorte de recouvrement, par la Russie, de la conscience de spécificité et d’autorité, malgré les problèmes et les difficultés.

La Russie d’aujourd’hui semble convaincue que la course spatiale n’est pas la bonne formule ; elle essaie de jouer de crédibilité à l’égard de ses alliés, fussent-ils bannis par tout le monde, et de gestion efficiente des rapports économiques. Autrement dit, pour elle, la dualité est d’abord à rétablir économiquement pour commander la géostratégie.

C’est incontestablement dans cette perspective que s’est initiée la BRIC (très vite devenue BRICS, par l’association de l’Afrique du Sud) en 2009, c’est-à-dire, implicitement, pour le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Une juste revanche sur l’Histoire ? Surtout une façon de contrer toutes les banques et les fonds internationaux supposés à la solde américaine, comme le FMI et la BMD.

La Russie est donc aujourd’hui assez soutenue par ses alliés de la BRICS pour réussir sa réplique aux sanctions économiques décidées contre elle par l’Occident, en vue d’infléchir leur influence sur le cours de l’ancienne nouvelle guerre de l’Ukraine. L’Occident met en valeur les répercussions d’une telle réplique sur les conditions internes de la Russie, sans doute dans le sens d’un esprit de victoire et de domination datant d’un siècle au moins, sinon de la première histoire impériale.

Il n’en est pas moins convaincu que les retombées seront plus lourdes, sur l’économie européenne particulièrement. C’est dire qu’il n’y a que de mauvais jours qui s’annoncent, sûrement pour les uns et pour les autres !

Mais pour le « Tiers-monde », lui-même implicitement reconnu dans ce statut classique, pour la bonne cohérence du système, il continuera dramatiquement à geler dans la boue d’un hiver de grande cruauté, en rêvant qu’il réalise le plus beau printemps de son Histoire.

Economique Jawhara FM

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