La Tunisie déplore son inclusion dans la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux


La Tunisie a déploré mercredi soir la décision de la Commission de l’Union Européenne de l’ajouter sur la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.
« Cette décision est injuste, hâtive et unilatérale », a estimé la Tunisie dans un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères.
La démarche entreprise par la Commission européenne pour la prise de cette décision était « injuste et précipitée », a regretté la Tunisie.
"Dépourvue d’un système d’évaluation financière, la Commission européenne a adopté le rapport élaboré par le Groupe d’action financière pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (GAFI/MENA), alors que la Tunisie avait adhéré volontairement au système d’évaluation de ce groupe et s’était engagée à mettre en œuvre un plan d’action qui prévoit un ensemble d’engagements visant à améliorer son système juridique et financier avant fin 2018", lit-on dans le communiqué.
« La Tunisie a franchi des pas importants dans la mise en œuvre de ce plan d’action », précise-t-on dans le même communiqué.
Tout en réaffirmant son attachement au « caractère stratégique » de ses relations avec l’Union Européenne et son engagement à poursuivre le processus des réformes fondamentales, la Tunisie a formulé l’espoir de voir son nom retiré aussitôt de cette liste, à la lumière des efforts assidus déployés par le gouvernement tunisien pour tenir ses engagements nationaux et internationaux et envers le Groupe d’action financière (GAFI/MENA).
Dans ce communiqué, la Tunisie a également émis le souhait de voir l’Union Européenne éviter dans l’avenir de prendre de telles décisions unilatérales qui s’opposent aux principes du partenariat privilégié.



