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La Turquie s'attaque à l'UE et menace de rompre l’accord sur les migrants


Les dirigeants turcs ont levé le ton, ce mardi 2 août 2016, conséquence de leur déception par l’attitude de l’UE après la tentative de putsch.
La Turquie a en effet appelé l'Union Européenne a tenir sa promesse concernant l'exemption des citoyens turcs de visas Schengen, menaçant de rompre, le cas échéant, l'accord signé le 18 mars à Bruxelles, censé garantir une gestion commune de la crise migratoire.
Cet accord, en vertu duquel la Turquie s’est engagée à tarir les départs clandestins vers l’Europe, prévoyait l’exemption de visas pour les citoyens turcs dans l’espace Schengen «au plus tard à la fin du mois de juin 2016».
Cette procédure n'a toujours pas été exécutée vu que l’Union européenne estime que la Turquie ne remplit pas tous les critères.
En effet, Ankara refuse d’assouplir sa législation antiterroriste.
Pourtant, Ankara a choisi ce moment précis pour accentuer la pression sur l'UE: «Si la libéralisation des visas n’intervient pas, nous serons contraints de mettre de côté l’accord de réadmission et l’accord du 18 mars», a affirmé Mevlüt Çavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, dans un entretien accordé le week-end dernier à la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
La levée des visas «peut avoir lieu début ou mi-octobre – mais nous attendons une date ferme», a insisté le ministre.
Pa ailleurs, l'Union européenne considère, quant à elle, que l’accord avec la Turquie n’est pas rompu.
La Commission a appelé dans ce sens, la Turquie à remplir d’abord les 72 critères établis avant de bénéficier de l’exemption de visas pour l’Europe, surtout que depuis une dizaine de jours, le nombre de réfugiés se trouvant en Turquie et qui traversent la mer d’Egée pour arriver dans les îles grecques a augmenté, selon Letemps.ch.



