Economie11/10/2022 à 15:54
Le FMI réduit ses perspectives de croissance mondiale pour 2023 à 2,7%
Le Fonds monétaire international a réduit mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2023, dans un contexte de pressions simultanées dues à la guerre en Ukraine, aux prix élevés de l'énergie et des denrées alimentaires, à l'inflation et à la forte hausse des taux d'intérêt. L'institution a également prévenu que la situation pourrait se dégrader considérablement l'année prochaine.
Selon ses dernières prévisions, un tiers de l'économie mondiale se contractera probablement d'ici à l'année prochaine, marquant ainsi un début plutôt sombre pour les premières réunions annuelles en personne du FMI et de la Banque mondiale depuis trois ans.
"Les trois plus grandes économies, les États-Unis, la Chine et la zone euro, vont continuer à stagner", a déclaré Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, dans un communiqué. "En bref, le pire est encore à venir, et pour beaucoup de gens, 2023 ressemblera à une récession."
Le FMI a déclaré que la croissance du PIB mondial l'année prochaine ralentira à 2,7%, contre une prévision de 2,9% en juillet, les taux d'intérêt plus élevés freinant l'économie américaine, l'Europe luttant contre la flambée des prix du gaz et la Chine étant confrontée à la poursuite des confinements et à l'affaiblissement du secteur immobilier.
Le Fonds maintient toutefois sa prévision de croissance pour 2022 à 3,2%, reflétant une production plus forte que prévu en Europe, mais une performance plus faible aux États-Unis, après une croissance mondiale fulgurante de 6,0% en 2021.
Concernant la Belgique, le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie belge pour l'année prochaine. L'organisation table désormais sur une croissance du PIB de 0,4%, contre 1,4% en avril.
Pour cette année, le FMI s'attend à une croissance légèrement plus élevée en Belgique que prévu: 2,4%, contre 2,1% en avril. Mais l'année prochaine verrait ainsi un fort ralentissement à 0,4%. Le FMI est donc plus pessimiste que la Banque nationale, qui, dans ses dernières prévisions, tablait sur une croissance du PIB de 1,5% en 2023. Cette prévision remonte toutefois au mois de juin.