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Chronique08/06/2016 à 10:20

Les guerres du Moyen-Orient, dans la campagne électorale américaine

Les guerres du Moyen-Orient,  dans la campagne électorale américaine

Pr. Khalifa Chater

Les guerres du Moyen-Orient suscitent  des controverses entre les acteurs américains. Tels thèmes pouvaient-ils être occultés, 

dans la campagne électorale ? (Alain Frachon, "l'Amérique et l'état de guerre", Le Monde, 20 mai 2016). En effet, la politique étrangère, adoptée par les dirigeants américains, a toujours été liée à la défense des intérêts économiques, mais aussi à des questions de sécurité et de défense. Dans ce domaine, le Moyen-Orient est perçu comme un important centre d'intérêt. Dans un livre récent, Andrew I. Bacevitch rappelle ces vérités d'évidence : "De la fin de la seconde guerre mondiale, à 1980, pratiquement  aucun soldat américain n'a été tué dans cette région. Depuis les années 1980  ou plus encore 1990, aucun soldat américain n'a été tué ailleurs " (Andrew I. Bacevitch, "America's War for the Greater Middle East: A Military History", Hardcover - Deckle Edge, ", avril 2016). Pour quoi l'Amérique était-elle en train de guerroyer dans la région ? Les citoyens américains occultent volontiers la question du pétrole,  les intérêts géostratégiques et les relations internationales de la guerre froide et post-guerre froide.

Rappelons, dans ce contexte, que le président Barack Obama, à  12 mois, de la fin de son mandat et à quelques jours du démarrage des primaires démocrates et républicaines,  a dressé son testament politique (discours de l'état de l'Union, 12 janvier 2016) : «Pour ma dernière allocution devant le Congrès, a ainsi indiqué le président des États-Unis, je ne veux pas seulement parler de l’an prochain, je veux mettre l’accent sur les cinq prochaines années, sur les dix prochaines années et au-delà. Je veux me focaliser sur notre avenir ». Obama a l'espoir que son testament influera sur la campagne présidentielle, sur le choix des électeurs, et au-delà, sur son successeur immédiat et les autres prochains locataires de la Maison-Blanche de même que sur le prochain Congrès qui, lui aussi, sortira des urnes en novembre. Question importante, selon lui : "Comment assurer que l’Amérique continue de connaître la sécurité et de diriger le monde sans devenir son policier ?". Rejetant l'idée du déclin des USA, il affirme l’amélioration de l’image des États-Unis à travers le monde, un autre thème sur lequel il avait fait campagne en 2007-2008, pour rompre avec les sombres années Bush. «Les études d’opinion, dit-il,  montrent que notre image est meilleure que quand j’ai été élu, et dans chaque dossier international important, les gens ne se tournent pas vers Pékin ou Moscou pour trouver un leader, c’est nous qu’ils appellent », fait valoir le chef de la Maison-Blanche (Marie-Christine Bonzom, "le testament politique d’Obama à l’aube de la campagne électorale", Le Devoir, 16 janvier 2016).

La question de la politique étrangère et le rôle des USA au Moyen-Orient ont suscité des divergences et des controverses, lors de  la phase finale des primaires. Est-ce à dire que les deux finalistes la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, engagent une vaste escalade militaire après l’élection en novembre ? Le candidat républicain lie  la suprématie militaire avec le rétablissement de la situation économique.  Dans son discours « Amérique d'abord », prononcé le 27 avril,  il a proclamé : «Nous allons développer, construire et acheter les meilleurs équipements connus de l’humanité. Notre domination militaire doit être incontestée, et je veux dire incontestée, par qui que ce soit, absolument tout le monde ». Critiquant la politique étrangère américaine des trois derniers gouvernements, ceux de Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama, il rappelle essentiellement leur action au Moyen-Orient, «plus instable et chaotique que jamais auparavant». Donald Trump "combine ainsi,  un nationalisme virulent avec un engagement de procéder à un renforcement massif de l’armée américaine afin de vaincre toute opposition à la poussée de l’impérialisme américain vers la domination du monde" (Patrick Martin, "Le discours « Amérique D'abord » de Trump et le rôle la guerre dans les élections américaines", world socialist web site,  29 avril 2016).

Tout en se souciant de ménager le Président Obama et de comprendre sa politique de "désengagement" au Moyen-Orient, l'ancienne première dame, puis secrétaire d'Etat est, selon la terminologie américaine, un faucon (hawk). Elle a pris le parti de la guerre, dans les différentes crises, au cours des dernières années. Ses ennemis rappellent qu'elle aurait manifesté  des sympathies envers l'islam politique, confirmées par ses relations étroites, en qualité de tant secrétaire d'Etat,  avec les présidents Morsi et Erdogan (Roland Hureaux, http://roland.hureaux.over-blog.com.  13 avril 2016).

Peut-on affirmer que l’affrontement probable entre Trump et Clinton sera un choc entre warmongers, des bellicistes ? Les discours de campagnes sont souvent relativisés,  lors de la gestion gouvernementale où la réalité, les rapports de forces, les complexités des situations remettent en cause les surenchères et les utopies. Après leurs élections, les présidents descendent sur terre et appréhendent les vrais défis de la géopolitique. 

Economique Jawhara FM

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