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Chronique22/09/2014 à 08:41

Les réunions de Jedda et de Paris, une coalition contre Da'eche ?

Les réunions de Jedda et de Paris,  une coalition contre Da'eche ?

Par : Khalifa Chater
La réunion de Jedda, a rassemblé le 11 septembre, les pays du Golfe, l'Egypte, l'Irak, le Liban et la Jordanie, en présence de John Kerry, le chef de la diplomatie américaine. Appelée volontiers comme une réunion régionale arabe, la rencontre de Jedda annonce "une coalition militaire internationale contre Da'eche" (titre du journal, al-Arabe, 11 septembre 2014). Il s'agit, en réalité d'une initiative américaine, soutenue par la France, contre les pseudo jihadistes et qui a obtenu le ralliement des pays arabes.

En effet, le sommet de l'Otan , à Newport, le 4 - 5 septembre, a permis en fait de faire émerger le projet d'une coalition internationale contre Da'eche. Le président Obama a cependant engagé, depuis le 8 août, un plan d'action, qui visait à freiner son action, par des frappes aériennes. D'autre part, la France avait décidé au paravent d'organiser une conférence internationale afin de répondre au défi en Irak et d'assurer la sécurité des pays voisins, notamment le Liban et la Jordanie. Ce qui atteste que les deux chefs d'Etat américain et français ont engagé leur crédibilité présidentielle sur la question. La conférence de Jedda s'est réuni, le 11 septembre, à la suite de la déclaration solennelle du président Obama à la Maison Blanche la veille. Dans son allocution, le président Obama avait défini l'objectif de son "plan d'action": "Nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI". Pour y parvenir "je n'hésiterai pas à agir contre l'EI en Syrie, comme en Irak", avait-il annoncé. Il appela, le jour même, le roi Abdallah d'Arabie, pour se concerter sur la question. Est-ce par hasard, que cette réunion antiterroriste eut lieu, le jour de la commémoration de l'attaque des tours jumelles, le 1er septembre 2001?

Au cours de cette réunion, les Etats Unis  ont obtenu de dix pays arabes leur l'engagement, y compris éventuellement militaire, dans l'offensive annoncée par le président Barack Obama. Washington, les pays du Golfe, l'Egypte, l'Irak, le Liban et la Jordanie "ont déclaré leur engagement partagé à se tenir unis contre la menace que pose pour la région et le monde le terrorisme, y compris le soi-disant EI", selon un communiqué commun, au terme de sept heures de tractations. La stratégie adoptée et les modalités d'intervention ne sont pas précisées. Kerry  a cependant affirmé "qu'aucun pays ne parle de placer des troupes au sol et nous ne pensons pas qu'il y en ait besoin" (conférence de presse, à Jedda). A la télévision ABC, il a été encore plus clair: "Pas de troupes combattantes américaines au sol, point à la ligne". Les Etats-Unis entendent aussi "renforcer (leurs) bases" dans le Golfe et accroître "les vols de surveillance" avant d'éventuelles frappes en Syrie, selon un responsable du département d'Etat. Le Pentagone va commencer à baser une partie de ses avions à Erbil, au Kurdistan irakien. Des avions américains pourraient donc effectuer des raids contre des bastions de l'EI en Syrie, en plus des frappes conduites depuis le 8 août en Irak.

L'Arabie saoudite, puissance régionale, serait l'élément clé de la coalition.  En tant que pays sunnite, elle constitue un argument de persuasion de cette opération favorable au chiisme en Irak et en Syrie. Notons cependant que l'Egypte retrouve son statut de premier rôle. A cet effet, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a effectué un marathon diplomatique qui l'a conduit à Bagdad, Amman, Jedda, Le Caire et Ankara. En visite au Caire, le 13 septembre, le chef de la diplomatie américaine a jugé que l'Egypte était en "première ligne" dans la lutte "anti-terroriste". Pour l'aider dans cette "lutte anti-terroriste", le secrétaire d'Etat a confirmé la livraison de dix hélicoptères de combat Apache. Le dossier était bloqué depuis des mois en raison des "inquiétudes" de Washington, à la suite de la destitution de l'ancien président Mors et de la lutte contre les frères musulmans, qui s'en suivit. Le Caire ne devrait pas cependant jouer un rôle militaire actif. Mais Washington souhaiterait que les institutions religieuses égyptiennes et essentiellement al-Azhar "se prononcent contre Da 'èche et en parlent dans les prêches du vendredi" dans les mosquées, a expliqué un diplomate américain. Par contre la mission de Kerry à Ankara, le 12 septembre, ne fut pas couronnée de succès. Les Turcs auraient affirmé qu'ils redoutent de mettre en péril la vie de leurs 49 ressortissants retenus par les jihadistes dans le nord de l'Irak. En réalité, le régime d'Ardougan, allié de Qatar ne pouvait faire partie de cette coalition.

La réunion de Paris, le 15 septembre devait poursuivre la concertation. Les représentants d'une trentaine de pays, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, se sont réunis pour préciser les contours de la coalition internationale annoncée.  "L'objet de cette conférence, c'est de coordonner les aides, les soutiens, les actions pour l'unité de l'Irak et contre ce groupe terroriste", a souligné le chef de l'Etat français François Hollande, lors d'une visite éclair en Irak vendredi, 12 septembre.

Cependant, est-ce que les frappes aériennes peuvent rétablir la situation ? Pouvait-on envisager, d'autre part,  une lutte contre Da'eche, en Syrie, sans l'accord du gouvernement syrien ? Le régime syrien, appuyé par la Russie, a mis en garde Washington contre d'éventuelles frappes sur son territoire, sans son accord. Situation paradoxale, les USA se retrouvent ainsi en lutte contre leurs alliés de circonstances en Syrie.

La nouvelle donne impliquerait un changement d'attitude, un repositionnement vis-à-vis de Damas et de Téhéran. Le journal Al-Quds, estime que la Syrie, constituerait, dans ces circonstances, "une bombe à retardement' : " Est-ce que le Président Obama est disposé à affronter militairement le régime syrien, s'il s'oppose à ces incursions (sur son territoire) ? Il se trouverait ainsi impliqué dans une guerre contre l'Iran et Hizb Allah. Opterait-il, plutôt pour un accord secret avec le régime syrien, qui fournirait à Washington les renseignements sur les positions de Da'Eche, en contrepartie de butins de guerre ?" ( Editorial d'al-Quds al-Arabi, 12 septembre 2014).

Economique Jawhara FM

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