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Chronique17/11/2015 à 15:33

Les réunions de Vienne, des concertations sur la question syrienne

Les réunions de Vienne, des concertations sur la question syrienne

Pr. Khalifa Chater

Les réunions de Vienne, tenues le 30 octobre et le 14 novembre  avaient pour objet la crise syrienne. Dix sept pays y ont participé, à savoir les  Etats-Unis, la Russie, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l'Irak, la Jordanie, l'Egypte, le Liban, les Emirats, Oman, la Turquie, l'Italie, l'Allemagne, la France, le Royaume Uni, la Chine, ainsi que les organisations internationales : l'Onu et l'Union Européenne. 

Ce fait est sans précédent puisqu'il réunit les différents protagonistes régionaux et internationaux, en présence des pays voisins. L'entrée en scène de la Russie a changé la donne et imposé, comme fait accompli, la concertation entre les adversaires et les alliés du régime syrien. Fait regrettable cependant, les acteurs nationaux, les gouvernementaux et l'opposition modérée ont été écartés, comme si le destin d la Syrie ne les concernait pas. Les analystes présentent différents scénarios : La victoire de Daeche ou la restauration du régime ou la réussite du dialogue, en faveur d'un gouvernement de transition. Mais des observateurs estiment que le scénario de la poursuite des affrontements ne devrait pas être écarté.

Au cours de la réunion du 30 octobre 2015, les USA, l'Arabie Saoudite, la Turquie et la France ont affirmé leur opposition au maintien du régime, ne serait-ce durant la période de transition.  Par contre, la Russie et l'Iran, souhaitait une entente générale, sans exclusion du pouvoir. Alors que certains pays se font remarqués par leurs discours de surenchères, l'Egypte, l'Irak, la Jordanie et le Liban faisait valoir une solution politique, rapprochant les points de vue. Deux points d'accord, cependant :

1 - Les participants ont notamment estimé que l'Etat syrien devait être préservé et ont chargé les Nations unies de négocier un cessez-le-feu,

2 – Volonté quasi unanime à combattre Daeche.

Notons d'autre part, que  Washington a annoncé l'envoi en Syrie, pour la première fois, d'une cinquantaine de soldats des forces spéciales ainsi que l'acheminement d'avions d'attaque au sol A-10 et de chasseurs F-15 sur une base aérienne turque voisine, afin "d'accroître les capacités américaines de lutte contre les groupes extrémistes radicaux". Cette velléité de compenser l'intervention énergique de la Russie, est-elle en mesure de changer les rapports de forces ? D'ailleurs, l'annonce a été sévèrement critiqué par Sergueï Lavrov, rappelant qu'une opération militaire - que ce soit dans les airs ou au sol - a besoin du consentement des gouvernements concernés.

Au cours de la réunion du 14 novembre 2015, les dix-sept pays participants, ainsi que l’Union européenne et les Nations unies, «ont affirmé leur soutien à un cessez-le-feu et à un processus mené par les Syriens pour établir d’ici six mois (…) un calendrier pour rédiger une nouvelle Constitution », selon le communiqué final. «Des élections libres auraient lieu conformément à cette nouvelle Constitution d’ici dix-huit mois ». Ils se sont entendus, également, sur  la nécessité de réunir le gouvernement syrien et des représentants de l’opposition pour des négociations formelles, sous les auspices de l’ONU ». Une réunion est prévue « dans environ un mois » pour faire le point sur les avancées. «Un processus peut définitivement commencer »  au sujet de la résolution de la question syrienne, s’est félicitée la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qualifiant la réunion de « très bonne ». « Ça a encore l’air utopique, mais nous avons toutes les puissances autour de la table », a pour sa part commenté le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier.

Le sort de Bachar Al-Assad n’a toujours pas été tranché à Vienne. « Nous avons toujours des divergences concernant ce qu’il doit advenir de Bachar Al-Assad », a admis le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à l’issue de la réunion. Les Occidentaux, la Turquie et des pays arabes sunnites, Arabie saoudite en tête, exigeaient que le texte prévoie un calendrier pour sa mise à l’écart. Cette demande a été rejetée par la Russie et l’Iran. La réunion du 14 novembre confirma les  points de désaccord.

Les réunions successives de Vienne (30 octobre et 14 novembre) ont certes permis une concertation générale. Mais le changement des rapports de forces sur le terrain, marginaliserait les manœuvres. Une sortie de crise est-elle possible, pour assurer la sauvegarde de l'Etat-nation syrien  et son retour sur les scènes arabes et internationales, après une éclipse  regrettable ? 

Economique Jawhara FM

jmc
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