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Chronique11/08/2014 à 17:21

Liban, les risques de débordement de la guerre syrienne …! (Par Khalifa Chater)

Liban, les risques de débordement de la guerre syrienne …! (Par Khalifa  Chater)

Le Liban, baromètre de la géopolitique au Moyen-Orient, ne pouvait être épargné de l'implosion de la Syrie, de l'occupation du nord de l'Irak, par Da'eche, dont on ne peut nier la stratégie "d'entrisme" qu'il a mis en œuvre, sans occulter les effets de la guerre de Gaza. Diagnostic de catastrophe, certains parlent d'un "extraordinaire chaos stratégique, où il est difficile de se retrouver", dans l'aire arabe et évoquent même: "le Djahidstan, nouvel Etat islamique du Moyen-Orient" (titre de l'éditorial, Le Monde, 12 juin 2014). Le Liban, est, évidemment, affecté par la nouvelle donne arabe.  "Est-il désormais embourbé dans le fameux spillover (débordement) syrien ?" (Michel Hajji Georgiou, L'Orient le Jour, 9 août 2014). L'entrée des résistants syriens, dans la région frontalière remet en cause son équilibre précaire.

Le conflit en Syrie a exacerbé les divisions au Liban entre partisans et détracteurs du pouvoir à Damas et surtout entre sunnites et chiites. Intervenant dans le conflit, le Hizbollah chiite combat au côté du régime de Damas, alors que les oulémas sunnites sont plutôt favorables à la résistance islamiste, fut-elle désormais marquée par les dérives radicales. La communauté chrétienne adopte une attitude expectative, évitant de s'engager dans le conflit entre musulmans. Cette neutralité est difficile à sauvegarder, vu l'afflux des réfugiés, les batailles dans son voisinage et l'engagement de certains acteurs libanais, en faveur des protagonistes. Les risques de débordement sont évidents. Les hommes du Hizbollah, appuyées par les troupes gouvernementales syriennes, ont chassé les insurgés de plusieurs grandes villes situées le long de la frontière avec le Liban, au cours des douze derniers mois.


Or, les combattants islamistes de Daech et d'al-Nosra sont entrés à la frontière entre la Syrie et le nord-est du Liban, plus exactement entre Aarsal et la région syrienne du Qalamoun, dominée par les troupes gouvernementales et leurs alliés du Hizb Allah. Ils ont subitement investi la localité libanaise d'Ersal, le samedi 2 août, entrant en guerre contrele Liban. L'armée bombarda, au troisième jour d'affrontements, les collines surplombant la localité d'Aarsal, que les jihadistes contrôlent partiellement depuis ce week-end (16 morts dans les rangs de l'armée et plusieurs dizaines de tués dans ceux des jihadistes). Fait significatif, le Liban, profondément divisé sur la guerre syrienne a fait preuve de son unité et a assuré l'armée de son soutien. Le chef druze Walid Joumblatt a évoqué un danger «existentiel» auquel le Liban est confronté. Il a plaidé pour "l’union sacrée". L’ancien Premier ministre et principal leader sunnite du Liban, Saad Hariri, a déclaré que l’armée libanaise constitue "une ligne rouge". Tammam Salam, le chef du gouvernement, un sunnite, a assuré l'armée du "soutien total et de la confiance complète du gouvernement (...) dans sa mission sacrée".


Passant à l'offensive, l'armée a donc bombarda le 5 août, les collines environnantes d'Ersal. Les résistants radicaux syriens durent se retirer de la ville, le 6 août, en emportant 22 soldats, qu'ils auraient répartis entre quatre groupes radicaux : al-Nousra, Da'eche, Ahrar Qalamoun, et al-Katiba al-Khadra . Ils exigeaient de réaliser un troc: les militaires otages contre les détenus islamistes de Roumieh. Plusieurs sources croient savoir que l'échange des 36 otages libanais se fera contre 20 détenus que les formations radicales demandent de libérer. Suite au retrait des envahisseurs, la plupart des réfugiés, plus de 1500, ayant quitté la ville, suite à son occupation, rentrèrent chez eux. L'armée libanaise a repris le contrôle de la région, mais le problème des otages n'est pas encore résolu.


Le retour surprise au pays, le 8 août, après trois ans d'absence de Saad Hariri, le plus influent homme politique sunnite libanais,  est susceptible de redynamiser la vie politique, bloquée par l'échec de consensus, pour le choix d'un président. Sans doute, pensait-il que la patrie est en danger. "Notre choix est de soutenir l'Etat et d'aider l'armée et les forces de sécurité, même si des erreurs ont été commises", a déclaré Saad Hariri dans un communiqué, après avoir rencontré des membres du Courant du Futur, le mouvement qu'il dirige. L'ancien Premier ministre affirme son soutien à l'armée "le prestige et la colonne vertébrale de l'Etat", a-t-il ajouté. Le retour de  Saad Hariri intervient en plein conflit entré armée et jihadistes et juste après l'annonce d'un don d'un milliard de dollars de l'Arabie saoudite, son principal allié, à l'armée et aux forces de sécurité.


Ce retour et susceptible de combler un vide et de consolider l'unité de la communauté sunnite. "Cherche-t-il, également à retrouver un rôle central alors que le pays fait face à des échéances présidentielles et parlementaires", en référence à la vacance présidentielle au Liban depuis plus de deux mois, dit Lina Khatib, directrice de Centre Carnegie pour le Moyen-Orient. Ce retour sur scène, attesterait la mise à l'ordre jour, d'une stratégie de sauvegarde de l'unité libanaise, soutenue par les puissances internationales et régionales et en particulier de l'Arabie Saoudite, hostile aux velléités d'implosions des Etats-nations.


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