Mohamed Fadhel Mahfoudh : Le dialogue n'échouera pas tant qu'il y aura des signes d'entente

Le bâtonnier des avocats Mohamed Fadhel Mahfoudh a déclaré, dans une interview accordée à Jawhara Fm, en marge du premier forum scientifique sur le nouveau projet de loi pour lutter contre le terrorisme tenu à Sousse, que ce forum a été consacrée pour parler du projet de la lutte contre le terrorisme, surtout avec les critiques dont la loi de 2003 a fait l'objet.

Et d'ajouter que toutes les parties s'accordent sur la nécessité de réviser cette loi et en préparer une autre, signalant que le ministère des Droits de l'Homme a entamé la préparation d'un projet auquel ont participé plusieurs composantes de la société civile. "Je crois qu'il est temps d'évaluer ce projet", dit-il.

Concernant le dialogue national, M. Mahfoudh appelle le peuple tunisien à ne pas perdre patience, précisant que vaincre les difficultés dépend, en partie, de la volonté du peuple. "L'ultime solution réside dans le choix du prochain chef du gouvernement", dit-il avant d'ajouter que ce choix ne relève pas, contrairement à ce que tout le monde croit, de l'évidence car il repose sur de multiples critères. Il rajoute qu'il y a actuellement des signes d'entente sur le prochain chef du gouvernement. "S'il n'y avait pas ces signes, dit-il, nous n'aurions pas tardé à annoncer la fin du dialogue national".

Pour Fadhel Mahfoudh, annoncer l'échec du dialogue national serait mener le pays droit vers l'inconnu, toutes les parties politiques ainsi que le quartet parrainant le dialogue sont "condamnés à réussir" pour le bien du peuple et du pays. "Je ne veux donc pas envisager ce scénario", dit-il.

Évoquant l'ISIE, le bâtonnier des avocats précise qu'il respecte la décision du tribunal administratif portant annulation des travaux de la commission de tri des candidatures pour l'ISIE. Par ailleurs M. Mahfoudh a souligné que tant qu'il y aura des signes positifs concernant une éventuelle solution à la crise actuelle, les négociations ne seront pas interrompues.

Pour finir, il a réitéré son soutien aux magistrats et a insisté sur la nécessité de poursuivre les pourparlers et pourquoi pas "entamer un dialogue" afin d'éviter le blocage de la situation.