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Chronique19/08/2014 à 20:10

Oh ! Cette présidence qui les rend fous ! Qui donc la séduira ?

Oh ! Cette présidence qui les rend fous ! Qui donc la séduira ?

Par Mansour M’henni

On n’est pas encore sorti de l’auberge des têtes des listes électorales pour les législatives, mais l’intérêt est tout entier sur la liste toujours plus longue des candidats à la présidentielle. On irait sur la quarantaine, semble-t-il avec presque 25 % de candidats indépendants. Comment s’en étonner, depuis que la présidence est devenue notre « bas-âne », comme dit la tournure de chez nous ! Il y a vraiment de quoi finir par accepter la perduration de l’actuel ! Lui au moins nous donnesouvent l’occasion de nous amuser, et un one man show de plus, qui prend de la durée, ne ferait de mal à personne !

De l’avis de tous les observateurs, aussi longue que puisse être la liste de la présidentielle, il n’y aurait que des amateurs en quête d’une ligne de plus (peut-être une ligne de trop) dans leur curriculum vitae. N’empêche que le spectacle se prête autant au comique qu’au pathétique, même si l’argument de certains n’est franchement pas absurde au vu des élections de 2011. Ceux-ci disent : « Si quelqu’un qui n’avait, objectivement, aucun atout le prédisposant à la présidence que sa ténacité folle et son ambition sans frein, a fini par devenir président avec 7000 voix, c’est que la présidence en Tunisie n’est pas chose inaccessible, pour n’importe qui ! » D’aucuns ajoutant alors : « J’ai une volonté plus débordante que la tienne, et s’il faut que je fasse, moi aussi, mon one man show, je peux m’y mettre.» En fait certains s’y sont déjà mis, à ce spectacle à acteur unique.

Sincèrement, à part les membres du chœur, à peine distincts au fond de la scène, il y aurait des comparses du spectacle : même avec une certaine visibilité médiatique et une présence politique incontestable, ils ne sauraient prétendre qu’à un pourcentage susceptible de leur permettre de négocier quelque chose, peut-être au second tour. Or, n’y a-t-il pas là erreur d’aiguillage ? Car que pourrait négocier le prochain présidentiable, avec les prérogatives qui lui sont prévues par la nouvelle constitution ? Des postes à la présidence, certaines nominations diplomatiques ou militaires ? A moins que tout le monde n’ait la conviction que la constitution actuelle ne tarderait pas à être modifiée !

Les comparses ? Ce serait à notre avis le cas de H. Hammami, de A. Zouari, de N. Chebbi, de HechmiHamdi (malgré qu’il en ait), et peut-être aussi de Mohamed Hamdi, dans une bien moindre mesure.

Sinon, à l’avant-scène, il resterait d’abord les alliés objectifs du gouvernement de 2011. Personne ne peut prévoir ce qui se passera dans leur alcôve obscure, mais tout dépendra de la décision du maître de céans, le Mouvement Ennahdha. En tout cas, il paraît très peu probable que ce dernier présente un candidat à la présidentielle, à moins d’un risque de dérapage pressenti dans les législatives. Cette formation politique convoitant la première place, au pire des cas la seconde, n’a pas d’autre ambition pour le prochain mandat que de dominer le Conseil du Peuple, là où se font les lois et se défont, là où est façonnée l’image de la société. Du coup, le mouvement ne soutiendra ni un président incompétent, ni un président trop dur à manier et à manipuler.

A première vue, les responsables du mouvement savent que Marzouki n’a plus rien à leur donner, même s’il s’active, lui, déjà de son propre jeu, à ramasser tous les appuis possibles, à tout prix.

Il leur reste alors M. Ben Jaafar qui fait tout pour refaire sa toilette au gré de la circonstance ; il reste tout de même peu convaincant et trop mou, ne serait-ce que pour maîtriser les siens. D’ailleurs, il ne serait plus crédible pour les maîtres-d’ œuvre de l’extérieur.
 De ce point de vue, au lieu d’aller chercher un nouveau complice parmi les comparses, l’équipe de Ghannouchi irait bien dans le sens de Kamel Morjane, capable de s’acquitter convenablement de sa tâche présidentielle, dans l’esprit attendu pour la prochaine étape, celui qui a commandé son comportement dans le dialogue national : ferme et jamais agressif, allant vers la conciliation des positions et la réconciliation des personnes, avec une bonne image de marque et un bon CV pour le national et l’international.

Là vient le rôle de NidaaTounès. Qu’on le veuille ou pas, il constitue le seul contrepoids valable et obligé pour négocier, face à l’hégémonisme latent et évident d’Ennahdha, l’avenir de la gouvernance de la Tunisie. L’intelligence des autres partis les plus crédibles serait de se positionner dans la participation relative par rapport à ces deux forces nécessaires, au moins provisoirement, pour équilibrer les instances du pouvoir et maintenir le cap sur les choix civilisationnels essentiels de la Tunisie. De ce point de vue, Al-Massar semble naviguer intelligemment pour une future prise en main de la commande du centre-gauche.

 Il faut reconnaître qu’il y a là une bonne part de l’intelligence de Samir Ettaïeb qui n’a pas, lui, ce virus de la présidence (en tout cas pas pour maintenant), qui sait conduire la philosophie politique bourguibienne autant sinon plus que plusieurs chefs bourguibistes, et qui trouve, dans la nouvelle formule de l’Union pour la Tunisie, l’opportunité de rassembler autour de lui de petits groupuscules en quête de remorque, tout en échappant au risque de se laisser écraser par la stature d’un grand parti comme NidaaTounès.

 Néanmoins, de fait, le pont n’est pas rompu et BCE reste le candidat potentiel d’AL-Massar (donc de l’UPT) à la présidentielle, avec une réserve soulignée sur Kamel Morjane, qui pourrait se lire comme une contradiction, mais qui s’intègre en vérité dans une stratégie coordonnée avec NidaaTounès .

Cependant, il n’est pas assuré que le Nidaa présente BCE à la présidentielle (même si tous les indicateurs le laissent croire), et ceux qui, aujourd’hui, attaquent ce parti pour une double candidature familiale (le père et le fils) pourraient se heurter à une conclusion inattendue de cette situation, même si les candidatures familiales ont dominé les élections de 2011 sans que quelqu’un n’y voie un quelconque mal.

 En effet, il est probable que Kamel Nabli, se déclarant candidat indépendant pour la présidentielle, soit dans les réserves du Nidaa et ses alliés potentiels (serait-ce la raison pour laquelle il n’a pas pris la tête de la liste de Monastir ?). Il servirait au moins à la négociation le duel avec Ennahdha.

Au résultat, cette négociation pourrait se conclure au consensus sur Béji avec la présidence du Conseil pour Ennahdha, on verra alors qui de Morjane, Nabli ou Ettaïeb présidera le gouvernement. Sinon, c’est-à-dire s’il n’y a pas consensus, Béji se retirerait pour une répartition des tâches négociée autour de ce trio (qui ne serait pas une vraie troïka, puisque chacun aura dans son sac une liste de partenaires), en plus d’un nom qu’Ennahdha présenterait pour la présidence du Conseil, probablement Ali Larayedh, conformément à la liste des priorités, établie historiquement dans la hiérarchie de ce mouvement.

Et pour finir, ce scénario est une lecture de la situation qui n’interdit aucune autre lecture, l’Histoire seule se chargera de réaliser le scénario qui lui convient le mieux.

Economique Jawhara FM

jmc
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