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Chronique29/05/2025 à 13:29

Paris-Poésie, simplicité et grandeur de la poésie

Paris-Poésie, simplicité et grandeur de la poésie

Par Mansour M’henni

J’ai eu le plaisir, dimanche dernier à Paris, de participer à une rencontre poétique baptisée « Paris-Poésie » organisée pour fêter le premier anniversaire d’un club de musique et de poésie, initié par Geneviève Guevara, une poétesse belge qui a réussi à fédérer des Français et plusieurs résidents en France autour du plaisir poétique et artistique, dans une convivialité et une amitié qui enchante par les mots, contre tous les maux de ce monde, dont la conscience se lamente.

J’étais avec deux autres universitaires et poètes tunisiens, Faouzia Dhifallah et Mohamed Saad Borghol, rejoints par deux collègues et amis marocains et une compagne française de cette rencontre, dont j’ai découvert la poésie dans un recueil que j’ai lu le jour même : j’en rendrai compte bientôt, tellement il me paraît exploitable d’un point de vue brachylogique. Nous nous sommes retrouvés avec des gens de grande sympathie, de différents âges et de spécialités professionnelles variées. Nous étions au centre même de Paris, rue Saint Denis, entre l’Hôtel de Ville et Les Halles, dans un café restaurant qui s’est aménagé pour accueillir cette rencontre de 11h00 à 16h30, sans se louer comme on imaginerait, se contentant des consommations qu’il servirait et qui seraient payées à l’anglaise.

Plusieurs d’entre eux se connaissaient, de par leur appartenance au club, et nous étions abordés comme des anciens, non seulement par des concitoyens mais aussi par des citoyens d’autres origines. Gaza était là aussi pour mêler son soutien, exprimé en propos de circonstance et en poésie, à cet élan d’humanité qui a trouvé dans la musique et la poésie de quoi rappeler aux gens qu’ils sont faits pour s’aimer et pour être solidaires dans la fraternité humaine et dans la quête du bien-être collectif.

Le musicien du resto était tunisien, ce qui nous a permis de nous délecter de notre patrimoine dans un pays et dans un groupe abolissant le caractère étranger et se prenant chacun pour sa différence fondatrice d’une cohésion générale recherchée au fond de l’âme ! Les récits et les personnages de notre culture arabo-musulmane s’entremêlaient avec les chansons de nos icônes du siècle dernier. On passait de Youssef et Zouleikha à Antar et Abla, de Majnoun Leïla à Abulkacem Chebbi, de Mohamed El Jamoussi à Saliha, etc. Sayada aussi a eu sa part de poésie ! Des Françaises enchantées dansaient à ces rythmes ; des traductions animaient l’échange. Une ambiance de nostalgie régnait dans le groupe, solidement conjointe à tous les espoirs des temps à venir ! On n’était plus à la chicanerie puriste de la langue et des rythmes ; on était dans l’élan affectif s’affirmant comme un ciment d’humanité.

La conclusion avec laquelle on sortirait d’une pareille rencontre, de la simplicité d’une sincère humilité, c’est qu'il faudrait cultiver la culture de la poésie et le faire en l'associant à l'idée de philosophie. Non la philosophie comme un académisme sélectif, pourtant toujours utile, mais comme une façon de se situer par rapport à la conscience et à la pensée de l'être pour mieux concevoir la meilleure manière d'être à soi et aux autres, une éthique d’être à tout le reste aussi.

Economique Jawhara FM

jmc
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