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Chronique07/11/2014 à 11:18

Prendre rendez-vous avec l'histoire

 Prendre rendez-vous avec l'histoire

Par Khalifa Chater


Au-delà de leurs résultats et de la nouvelle configuration du paysage politique, qu'elles ont dessinée, les élections parlementaires tunisiennes ont défini un  projet consensuel, à mettre en œuvre par le nouveau gouvernement. Les pistes de réformes économiques se ressemblent. Seules des nuances peuvent distinguer leurs esquisses de programme. Il s'agit de répondre aux attentes des acteurs de la révolution.   

Le "printemps tunisien" serait mis en œuvre, avec l'accord de tous. Mais ne sous-estimons points les sacrifices qu'il nécessitera.

La stabilité semble désormais assurée. Les acteurs ont accepté l'alternance au pouvoir, par la volonté de l'urne. Mais la sécurité  reste une priorité. Les efforts de l'armée et de la police contribuent largement à l'assainissement du pays. Mais la sécurité nationale dépend, dans une large mesure de la sécurité de l'environnement régional. Notre diplomatie devrait être mise en œuvre pour réaliser des concertations et des programmes de coopération, avec les pays du Maghreb, de l'Egypte, de l'Afrique Subsaharienne et de l'Europe méditerranéenne. La sécurité est le problème de tous, quelque soit sa perception différentielle. Elle dépend aussi du développement social, de la lute contre le chômage.
La relance socio-économique constitue la deuxième priorité. Il faut passer de l'homéopathie à la thérapie de choc. Les régions oubliées, constituant de fait une Tunisie périphérique, doivent bénéficier d'un développement prioritaire. Le consensus  fait valoir un Etat régulateur,  non une démocratie sociale, ou un libéralisme sauvage.  Le libéralisme doit être tempéré par un Etat régalien, fort et respecté. Face à la nouvelle donne du libre-échange,  le citoyen veut croire à une nouvelle alliance des classes populaires et des classes bourgeoises, comme au temps de la lutte nationale. Partage des priorités entre les secteurs publics et privés, l'Etat doit se mobiliser pour les travaux d'infrastructure et encourager les entreprises. Mais l'investissement étranger ou national est conditionné par l'établissement de la sécurité et de la confiance. La relance du tourisme exige également un environnement de paix.
Bien entendu, le redressement de la situation exige le développement des services de l'Etat, le  bon fonctionnement des services municipaux : entretien général, mobilisation pour la propreté, traitement anti-moustique etc.  Les élections municipales doivent être programmées, dans les meilleurs délais, pour assurer le contrôle par les citoyens.
De travaux de longue haleine doivent mis en œuvre. Il faut aussi faire  de l'éducation, notre combat prioritaire. A juste raison,  Bourguiba proposait de refaire l'homme par l'éducation. Le retour de l'espoir doit susciter une mobilisation générale. Les crises sont des accélérateurs de l'histoire. Prenons la juste mesure des exigences de la promotion du pays et de tous ses citoyens. 

 

Economique Jawhara FM

jmc
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