Riadh Sidaoui : La légitimité du gouvernement actuel prend fin le 23 octobre 2012
Intervenu sur nos ondes en ce mercredi 23 octobre 2013, Riadh Sidaoui, directeur du Centre Arabe pour les études politiques et le développement social à Genève, a souligné que la révolution populaire en Tunisie se voit devant un gouvernement qui s'oppose à ses revendications.
Côté opposition, il trouve que rares sont les opposants qui défendent vraiment les droits des Tunisiens, et défendent la révolution et ses objectifs. "L'opposition rentre également dans le cadre du combat pour le pouvoir", dit-il. Et d'ajouter que "nous sommes aujourd'hui en présence d'un gouvernement à la Ben Ali, c'est à dire qui se prend en même temps pour l'Etat, le régime et le gouvernement, or ce sont 3 concepts différents".
Il a par ailleurs fustigé les appels lancés par les ligues de protection de la révolution à descendre dans les rues pour soutenir ce qu'ils appelle "la légitimité élective". Il trouve que ces ligues constituent des "milices" travaillant pour le compte du gouvernement et dont le rôle n'est pas de protéger la révolution mais l'intérêt du gouvernement.
De plus, il a indiqué que la légitimité prend fin le 23 octobre 2012. Pour lui, la solution a cette crise réside dans un consensus national, une démocratie locale, c'est à dire que tout gouverneur et tout délégué doit être élu et non nommé. "J'invoque le gouvernement à respecter la légitimité qui liée à des rendez-vous électoraux", dit-il. Pour finir, il estime qu'en Tunisie "on vit avec un tiers de démocratie" et regrette que toutes les forces politiques ne respectent pas les règles de la démocratie et partagent une certaine malveillance politique.
