Soudan : Le chef du gouvernement et la plupart de ses ministres arrêtés par des «forces militaires»

Des hommes armés non identifiés ont arrêté, tôt lundi, plusieurs dirigeants soudanais à leurs domiciles, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Les militants pro-démocratie ont dénoncé un «coup d’Etat militaire» dans ce pays d’Afrique de l’Est où l’union sacrée post-dictature entre autorités civiles et militaires aura été de courte durée.
Internet a été coupé dans tout le pays tandis que des manifestants se rassemblaient dans les rues pour protester contre ces arrestations, mettant le feu à des pneus.
Selon le ministère de l’Information, la plupart des ministres et les membres civils du Conseil de souveraineté qui chapeaute la transition ont été arrêtés lundi.
Ils sont détenus par des «forces militaires», ajoute le ministère, sans donner plus de précision.
Le Premier ministre, Abdallah Hamdok fait partie des dirigeants arrêtés. Les médias avaient rapporté auparavant qu’il avait été placé en résidence surveillée.
«La plupart des ministres et les membres civils du Conseil de souveraineté ont été arrêtés», a annoncé le ministère de l’Information, alors que peu d’informations filtrent dans un pays où l’Internet a été coupé et où les télécommunications sont de plus en plus aléatoires.
Ces événements interviennent deux jours seulement après qu’une faction soudanaise appelant à un transfert du pouvoir vers un régime civil a mis en garde contre un «coup d’Etat rampant», lors d’une conférence de presse qu’une foule de personnes non identifiées avait cherché à empêcher.