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Chronique25/11/2015 à 11:14

Théâtre syrien, un baromètre des relations internationales !

Théâtre syrien, un baromètre des relations internationales !

Pr. Khalifa Chater

Les rencontres Hollande/Obama (Washington, 24 novembre), précédant la rencontre Hollande/Poutine (Moscou, 26 novembre) annonceraient une révision des alliances, sur le théâtre syrien. 

Les attentats de Paris, le 13 novembre, ont placé le Président Hollande en première ligne. S'est-il mué en "président de guerre" ? (Gérard Courtois, "métamorphoses de François Hollande, Le Monde, 18 novembre 2015).  Devait-on plutôt parler de "métamorphoses tactiques" ? (Guillaume Tabard, "contre-point, Le Figaro, 18 novembre 2015).  Fait d'évidence, le Président Hollande engage un rapprochement de la France, de la Russie et des Etats-Unis. "Il faut, dit-il, constituer avec les Etats-Unis et dans une  coopération renouvelée avec la Russie, une coalition réunissant tous les ennemis de Daech (discours, devant le congrès, 16 novembre 2015). Pourrait-il unifier les deux coalitions militaires, en œuvre en Syrie, au-delà de la diversité des positions, en relation avec la démarcation géopolitique ? " Comment y parvenir, si l'on ne partage pas aussi les objectifs stratégiques et politiques à long terme?" (Philippe Gèlle, "Hollande et la guerre de l'ombre, Le Figaro, 18 novembre 2015).

L'engagement de la Russie en Syrie a certes modifié la donne. Peut-elle redessiner  la carte du monde ?  Il serait exagéré de l'affirmer. Mais son active entré sur scène a suscité un changement des rapports de forces et des révisions d'attitudes.  Vladimir Poutine  a engagé son armée en Syrie, pour soutenir le régime, sauvegarder son alliance privilégiée, mais aussi, vraisemblablement pour faire échec,  aux risques de dérives au Caucase, vu les engagés en Syrie.  D'autre part, l'attentat contre un avion de ligne russe, au-dessus du Sinaï, le 31 octobre, a renforcé ses convictions. L'Occident serait-il disposé à assainir ses relations avec la Russie et à réviser les sanctions prises contre elles, suite au conflit ukrainien ?  Le néo-réalisme assurerait  la remise du Président Poutine, dans le jeu. On ne peut pas traiter les questions du Moyen-Orient, sans lui. La nouvelle dynamique ferait valoir des repositionnements.

Les positions du Président Obama semblent arrêtées.  On comprend ses hésitations : Entrer au pouvoir pour assurer le retrait d'Afghanistan et 

d'Irak, il ne veut pas engager une nouvelle guerre. En Libye, il a plutôt laissé faire la France et l'Italie. En Syrie, il n'a pas voulu aller au-delà des raids aériens. Il est en fin de mandat. Il conditionne tout rapprochement par un accord sur l'établissement d'un régime de transition. Les entretiens Hollande/Obama, le 24 novembre, n'attestent que la "grande coalition", proposée par la France, face à l'EI, reste hypothétique. On parle désormais de coordination et de coopération. L'attaque, le 24 novembre, par l'armée turque, d'un avion russe, qui aurait violé son espace aérien provoque une montée de tensions entre la Russie, la Turquie et l'Otan, dont elle fait partie. Elle révèle la prise de distance d'Ankara de l'engagement russe, en Syrie et   contrarie le marathon diplomatique du président français, pour mieux coordonner le combat contre l'EI.

La France a certes obtenu le soutien de l'Europe.  Mais sa solidarité de principe  est plus politique qu'opérationnelle. L'Europe de la défense n'est guère inscrite dans son calendrier. L'axe Paris/ Berlin exclut une coopération militaire effective.   Ultime participation, l'Allemagne apporte son aide aux Kurdes. L'Espagne et l'Italie qui évitent de parler de guerre, expriment des réserves : "Evitons de reproduire  un effet Libye-bis", affirma Matteo Renzi, le premier ministre italien. David Cameron, le dirigeant britannique, exprime ses prédispositions. Mais il devrait naviguer à vue, vu l'opposition du parlement.

Des discussions underground semblent rapprocher les points vue, revisiter les engagements tactiques, sinon les alliances. Le chao établi au Moyen-Orient affecte désormais l'Europe. La lucidité politique des grands acteurs, la prudence des acteurs régionaux et l'éveil des populations victimes, en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye, devraient redimensionner le jeu politique et mettre en échec les dérives. Soyons à l'écoute des lanceurs d'alerte. 

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