Traite des êtres humains : 111 cas enregistrés en Tunisie

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré 111 cas de traite des êtres humains en Tunisie depuis 2012, a annoncé mardi Imen Naïja, membre de l'organisation.

Les victimes sont dans la plupart des cas originaires de l'Afrique subsaharienne (94 victimes sont de la Côte d'Ivoire) et ont été attirées en Tunisie via des contrats de travail fictifs.
Elles sont par la suite placées dans des domiciles et sont utilisées pour les tâches ménagères, explique la militante au sein de l'organisation.
Leurs passeports confisqués, les victimes se retrouvent coincées dans leur lieux de travail et obligées de travailler encore plus dans des conditions souvent lamentables où elles risquement même dans certains cas le harcèlement sexuel.
Présent également lors de la conférence tenue ce mardi autour de la loi portant sur l'interdiction de la traite des êtres humains, le ministre de la Justice Ghazi Jeribi a souligné que la constitution de la deuxième république tunisienne a tenu à garantir la dignité humaine et à abolir la traite des êtres humains à travers la loi de 3 août 2016.
Le ministre a rappelé l'importance primordiale de trouver des moyens pour concrétiser l'application de la loi, en coopération avec les composantes de la société civile et dans le cadre des différentes conventions internationales adoptées et signées par la Tunisie.
La traite des êtres humains est un phénomène intercontinental, mis en place par des groupes criminels organisés oeuvrant dans plusieurs pays d'où l'importance de tout mettre en place pour le combattre, a noté le ministre.