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Chronique20/01/2014 à 16:25

Un gouvernement condamné à réussir Par Boubaker Ben Fraj

Un gouvernement condamné  à réussir Par Boubaker Ben Fraj

Dans quelques jours, Mehdi Jomaa, le nouveau chef du gouvernement,   désigné sans opposition notoire par les protagonistes du dialogue national, soumettra la  formation de son gouvernement à l’approbation de l’assemblée constituante.

Une simple formalité dirais-je, puisque  l’équipe qu’il présentera aura  déjà obtenu l’agrément, ou   du moins le non objection du Quartet et des principaux partis politiques   impliqués dans ce dialogue.

 D’ici-là, et conformément à la feuille de route, l’assemblée constituante aura  fini d’adopter  la version finale et de la nouvelle constitution, ainsi que les dispositions transitoires qui fixeront les  règles de fonctionnement  des institutions jusqu’aux prochaines élections, que L’ISIE déjà en place, se chargera de préparer et d’organiser.

 Ainsi, les contours du paysage politique paraissent en ce début d’année 2014, beaucoup  moins  confus qu’au cours  des deux  années  écoulées, qui  ont vu  le pays  se laisser malmener par des confrontations politiques sans fin, sombrer  dans une profonde crise économique et sociale,    et  subir dans le désarroi, le choc brutal de la  violences  et du terrorisme, auxquels il n’était ni habitué, ni préparé.

Politiquement donc, et malgré les nuages résiduels, le ciel  parait en ce début d’année, bien plus  clair que la veille.  C’est en tout cas, ce que semble ressentir une large frange de Tunisiens,  et c’est ce  qui se dit  de manière plutôt élogieuse dans les médias internationaux, et   au sein des chancelleries étrangères devenues par trop   attentives à ce qui se déroule   à l’intérieur de nos murs.

 Pour  ces observateurs, le  scénario Tunisien, comparé   à ce qui se passe dans les autres pays  touchés par le dit « Printemps arabe »,  semble   être   le meilleur,  dans la mesure où il a eu le  double mérite d’éviter au pays  de s’enfoncer dans un large conflit armé, et  de fonder du même coup les premiers jalons d’une démocratie,  sans remettre en question les acquis historiques modernistes de la Tunisie. Ainsi, le futur gouvernement censé être constitué  de compétences non partisanes, dispose  à l’intérieur, d’un préjugé   à dominante favorable,   et à l’extérieur, d’un soutien clairement exprimé.

 Néanmoins, Mehdi Jomaa et le gouvernement qu’il va diriger, même s’ils sont confortés par ce préjugé favorable, ne bénéficieront face aux grandes urgences qu’ils auront à affronter, d’aucun délai de grâce pour agir.

 Certes, dans le court  temps qui lui est  accordé jusqu’aux prochaines élections - une année tout au plus -  ce gouvernement ne pourra ni tout solutionner, ni tout arranger. Et  d’ailleurs  nul ne lui demandera de tout résoudre, tellement le legs  laissé par le gouvernement précédent est lourd, les attentes non satisfaites immenses   et les défis de toutes sortes auxquels il  va être confronté  énormes.

 En politique, les Tunisiens sont plutôt réalistes et ne croient facilement pas un père Noël. Ce gouvernement ne   parviendra donc pas à tout régler, et nul ne le lui reprochera.

 Par contre, il sera immanquablement jugé,   sur la  pertinence de l’ordre de priorité qu’il va  fixer pour son programme d’action, et plus que tout, sur sa manière   de traiter  les deux  premières urgences  auxquelles le pays fait aujourd’hui face :

 La première, c’est la précarité de la situation sécuritaire, suite à  l’implantation  du  jihadisme à l’intérieur de nos frontières. Ce jihadisme qui a trouvé hélas, au cours des trois dernières années, du temps, des appuis et des duplicités, voire, des complicités suffisantes pour se disséminer.

 Incontestablement,  Il vient de subir dernièrement des coups durs; mais  le pays  n’aura des chances sérieuses  de s’en débarrasser,  qu’en suscitant un fort élan salvateur, qui  rassemblera avec la  détermination que ce danger impose, et sans beaucoup de calculs politiciens, le gouvernement, l’armée nationale, les forces de sécurité et  toutes les  composantes politiques et civiles du pays.

Car, si le nouveau gouvernement n’est pas fortement  appuyé par tous dans ce combat, il n’arrivera pas à endiguer le phénomène terroriste et ses morbides ramifications. Et dans ce cas,  rien  ni personne ne pourrait   garantir le  déroulement normal des échéances politiques essentielles, projetées pour l’année en cours, qui deviendraient  dans un   terreau infesté de violence et de terrorisme,  hypothétiques et risquées.

  L’autre priorité non moins  urgente, est la reprise dans les délais les plus brefs de la dynamique économique bloquée. Une reprise vigoureuse qui doit  se traduire notamment   par le redressement des équilibres financiers rompus,  la restauration de la confiance perdue des opérateurs économiques, des investisseurs et des bailleurs de fonds  tant tunisiens qu’étrangers, la lutte efficiente contre la contrebande et les circuits parallèles,  qui minent l’économie du pays tout en appauvrissant l’Etat,  le rétablissement sans tarder du rythme normal de la production des  produits phosphatiers et de leur exportation, et  last but not least, la reprise rapide, des activités touristiques.

Face à ces deux grandes urgences, le gouvernement de Mehdi Jomaa  n’a  pas le droit de perdre du temps, ni d’échouer.  Sa tache ne sera pas facile, mais   il   semble apriori disposer de meilleures dispositions et de sérieux atouts,  pour  faire mieux, aux endroits mêmes, où le gouvernement qui l’a précédé a lamentablement échoué.

Economique Jawhara FM

jmc
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