Une application mobile pour suivre les sardines ?

Une application mobile relative à la traçabilité des sardines sera présentée, au cours du mois de mai 2016, aux autorités tunisiennes spécialisées, a affirmé, à l'agence TAP, l'universitaire à l'Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM) Salwa Sadok.

Lors d'une rencontre sur «l'amélioration de la qualité et la promotion des produits aquatiques», organisée en marge du salon international des laboratoires (LABEXPO), au palais des expositions du Kram (du 2 au 5 mars 2016), elle a souligné que cette application permettra au consommateur de lire les données relatives à la traçabilité des sardines, lorsqu'il dirigera son smart phone vers la boite de sardines afin de déterminer, le nom du navire, le lieu, la date ainsi que les usines de transformation et de conditionnement.
Cette application électronique permettra au consommateur de prendre connaissance des composantes alimentaires de la quantité à consommer, tels que les taux de protéines et de lipides.
L'application est réalisée par l'INSTM dans le cadre de la coopération tuniso-italienne, moyennant un financement de l'Union Européenne (UE), d'un montant de 1,7 million d'Euros (1euro = 2,23 dinars).
Ce financement s'inscrit, par ailleurs, dans le cadre des projets Biotechnologie marine, vecteur d'innovation et de qualité (Bio VEC), ainsi que celui de la sécurité et de la qualité des produits aquatiques, sachant que les deux projets ont été lancés en 2013 pour prendre fin en 2016.
Sadok a ajouté que des cartes techniques de projets pilotes seront présentées, en mai 2016, aux entreprises gouvernementales concernées.
Après avoir souligné les dysfonctionnements et les défaillances du système de transformation des produits de la pêche en Tunisie, l'universitaire a proposé des solutions pour son développement ainsi que sa valorisation.
Elle a souligné l'impératif d'adopter une méthode de traçabilité des produits aquatiques en Tunisie pour contrôler leur qualité et les améliorer.
L'objectif est d'aider les entreprises tunisiennes à développer leurs exportations des produits de la mer vers les pays de l'UE, qui a exigé, depuis 2014, l'étiquetage afin de s'assurer de la traçabilité des produits importés.
La responsable a appelé à l'impératif de réviser le cadre juridique régissant l'exportation des produits aquatiques et de le libéraliser, afin d'encourager les entreprises à valoriser ces variétés de poissons en vue de leur exportation, compte tenu de l'engouement qu'elles suscitent à l'étranger.
L'universitaire a dévoilé que l'INSTM a entamé l'exécution d'un projet tunisien relatif à la promotion des produits aquatiques tunisiens, lequel s'étale sur trois ans et est financé à hauteur de 120 mille dinars, par le ministère de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.