Viol collectif d'une adolescente au Kef : De nouveaux détails révélés


L'adjoint du procureur du Kef et porte-parole du tribunal de première instance du Kef, Faouzi Daoudi est revenu ce jeudi 6 février 2020 sur l'affaire du viol collectif d'une adolescente, survenu au Kef dernièrement et ayant suscité une large polémique auprès du grand public.
La victime est âgée de 14 ans et de quelques mois. Ses agresseurs, quant à eux, sont âgés respectivement de 13, 15, 16 et 19 ans.
L'horrible crime est survenu le mois dernier à 1 km de la délégation de Sers, dans le gouvernorat du Kef.
Par contre, la vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux la semaine dernière suite au refus de l'adolescente de céder au chantage de ses agresseurs.
Ces derniers l'ont menacé de publier la vidéo sur les réseaux sociaux si elle refusait de repartir avec eux.
Revenant sur les détails de cet horrible crime, le responsable judiciaire a expliqué qu'il existe deux versions.
La victime assure que ses agresseurs ont débarqué devant le collège où elle étudiait, l'ont obligé de partir avec eux, l'ont menacé avant de la violer et de filmer la scène.
De leur côté, deux des accusés (15 ans et 13 ans) ont comparu hier devant le juge d’instruction chargé de l’affaire. Ils ont tous les deux une autre version selon laquelle la jeune fille était consentante et qu'il ne s'agissait pas d'un viol, a-t-il ajouté.
Le plus âgé des accusés (19 ans) a été arrêté hier à Tunis, a poursuivi le responsable ajoutant que selon les premières investigations menées à ce sujet, le jeune homme de 19 ans est le cerveau de l'opération. C'est lui qui aurait tout planifié.
Il devra comparer devant le juge d'instruction aujourd'hui, ou au plus tard durant la journée de demain vendredi, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le porte-parole du tribunal du Kef a assuré que les accusés devront faire face à trois accusations :
* viol d'une mineure de moins de 16 ans
* détournement de mineure
* Menaces nécessitant une peine pénale à l'encontre d'un mineur
En effet, et en vertu de la nouvelle loi relative aux violences contre la femme et l'enfant, le consentement est considéré comme inexistant lorsque l’âge de la victime est au-dessous de seize(16) ans accompli.Même si certains prétendent que la jeune fille paraissait consentante, la loi tunisienne réfute cette théorie dans la mesure que la victime n'a que 14 ans.
L'auteur de ce genre de crime encourt une peine d'emprisonnement à perpétuité.
Par ailleurs, le responsable judiciaire a envoyé une pique à ceux qui suivent le déroulement de l'enquête sur cet horrible crime, disant à ce propos que ce qui est arrivé à la jeune fille a considérablement touché sa famille, surtout le père de la victime, qui essaye de tenir bon pour défendre sa fille, appelant à prendre en considération l'état psychologique de la famille.
F.M



