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Chronique18/04/2019 à 10:05

Y a-t-il encore du bon dans le mal du Nidaa ?

Y a-t-il encore du bon dans le mal du Nidaa ?

Par Mansour M’henni


On a souvent écrit pour souligner l’importance d’une consolidation du référentiel de Nidaa Tounès et de son esprit d’origine pour la garantie d’un minimum de conditions favorables à l’équilibre des forces politiques, sur la voie de la transition démocratique. En effet, aurait-on besoin de 217 partis pour nous sentir en démocratie représentative, ou au moins nous considérer effectivement dans une dynamique de démocratisation ?

La question mérite bien discussion ; mais pour l’heure, la fragilité du processus semble nécessiter un regroupement des principaux pôles politiques pour que la représentativité soit aussi efficace que possible. Telle est la nature de la démocratie représentative dans sa version pratique, qui n’a rien à voir avec la démocratie directe dont on se presse peut-être de crier l’inadaptation à nos sociétés actuelles.

Pour notre propos, deux précisions s’imposeraient pour éviter tout malentendu ou toute interprétation étrangère aux intentions de l’auteur :

  • En parlant du Nidaa, ici, ce n’est pas au parti en tant que structure en place qu’on renvoie, mais au projet politique qui l’a vu et l’a fait naître avec son référentiel politique, social et culturel.
  • Puis, quand il est question d’un équilibre des forces politiques pour la transition démocratique, certes cela est à entendre d’abord par rapport à Ennahdha, en tant que force déjà en place, assez bien structurée avec une solide articulation entre son référentiel de base (la religion musulmane), sa structure et sa stratégie de fonctionnement (une démocratie hiérarchique et disciplinée) et ses objectifs lointains (restaurer le principe et les moyens de la gestion religieuse de la société). Mais dans la quête d’un certain équilibre des forces politiques, il va sans dire que cela pourrait se faire avec un Nidaa reconstruit sur la base d’une convergence de ses morceaux éclatés et le recouvrement de ses principes de base, ou avec tout autre groupe en coalition de partis réunis dans une même mouvance politique, pourvu qu’ils aient les moyens et l’impact requis pour faire le poids électoral devant Ennahdha. 

 Des indices récurrents et des démarches répétées laissent penser que ce souci d’équilibrage des forces occupe certes les acteurs politiques dans notre pays à l’approche de la prochaine échéance électorale, mais cela se fait dans une telle improvisation marquée par la suspicion qu’une bonne partie de la population en est exaspérée jusqu’à la totale déception. Les principales tendances politiques sont pourtant facilement définies, si l’on part du principe qu’Ennahdha constitue l’extrême droite, au sens classique des principales orientations politiques, bien que ce mouvement se défende d’une telle catégorisation et se prétende de toutes les orientations modernistes, démocratiques et sociales. Sans doute pour couper l’herbe sous les pieds de tous ses adversaires et concurrents.

Reste que Nidaa Tounès, puisque c’est de lui qu’il s’agit ici, force est de se demander s’il y a du bien à tirer de cette autre division qu’il vient de connaître à l’occasion d’un prétendu congrès, son premier rappelons-le, un congrès à deux têtes et à deux lieux : Hammamet pour Sofiane Toubal et son ensemble ; Monastir pour Hafedh Caïd Essebsi et sa suite. Au vu de la plupart des observateurs et des commentateurs, la crédibilité électorale pencherait en faveur du premier groupe et le deuxième n’aurait devant lui, en définitive, qu’à se ranger, une fois convaincu de son échec caractérisé dont le principal responsable semble être Hafedh Caïed Essebsi en personne. D’ailleurs le groupe Toubal-Kotti et consorts se dit prêt à cette réconciliation tant qu’elle respectera les résultats des urnes.

Mais le plus important dans les déclarations des « nouveaux premiers responsables du Nidaa » issus du congrès de Hammamet, c’est ce que n’arrête de répéter Abdelaziz Kotti sur tous les plateaux quant à l’ouverture de son équipe à tout rapprochement, de quelque nature qu’il soit, avec toute tendance politique de proximité référentielle, et d’abord les dissidents du Nidaa, en l’occurrence Machrou’, Bani Watani, et même Tahya Tounès. Une façon de dire que les altercations et les attaques passées n’étaient que façon de faire circonstanciée des rapports politiques et que maintenant les choses ont changé.

Sur cette base, hors le poids et la pression de la famille Essebsi, tous les nidaïstes seraient à même de faire bloc, au moins pour les élections de 2019, peut-être bien derrière Youssef Chahed dont la dernière allocution a donné, n’en déplaise à ceux qui lui seraient allergiques, une image soignée dans sa forme et dans son style médiatique, comme un prélude à une campagne électorale qui n’en a pas le nom mais qui en aurait tout l’esprit.

Serait-ce là ce qu’il y aurait de mieux pour les fondements de base du Nidaa, pour sa réhabilitation et pour la transition démocratique de la Tunisie ? L’avenir proche nous le dira.

Economique Jawhara FM

jmc
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